Dieu au Hellfest ? - Forum protestant

Chaque année en juin s’ouvrent les portes du Hellfest, un festival accueillant plus de 200 groupes et artistes issus des musiques extrêmes. En dépit des apparences, le Hellfest reçoit également un certain nombre de chanteurs, musiciens, mais aussi festivaliers confessant une foi chrétienne. Entre deux concerts, il est notamment possible de rencontrer la Metal Mission et de prier dans la Metal Chapel, sur le site même du Festival. De quoi renverser quelques idées reçues.

Écouter l’émission Solaé Le rendez-vous protestant (11 juin 2023, présentée par Jean-Luc Gadreau et réalisée par François Caunac).

 

Jean-Luc Gadreau: En juin dernier s’est tenue la 16e édition du Hellfest, à Clisson (Loire-Atlantique), un festival dit de musiques extrêmes comportant six scènes majeures jouant en alternance, avec toujours entre trois et quatre concerts en simultané, et près de 250000 spectateurs. En tête d’affiche: Kiss, Mötley Crüe, Iron Maiden, Slipknot, Pantera ou encore Thundermother, un groupe de rock 100% féminin. Hellfest c’est, en traduisant littéralement, le festival de l’enfer. Étonnant de l’évoquer dans une émission protestante? Eh bien, pas tant que ça quand on sait qu’un certain nombre d’artistes et de musiciens de confession chrétienne y jouent chaque année.

 

Passages difficiles

Pour en parler, je reçois Samuel Jabin et Valérian Antibe, respectivement président et vice-président de l’association Metal Mission et participants de cette 16e édition du festival. Samuel Jabin, vous vivez en Vendée, vous êtes marié, père de cinq enfants et fils de pasteur. J’ai cru comprendre cependant que vous avez connu un passage difficile dans votre rapport à la foi chrétienne?

 

Samuel Jabin: Je me suis cherché et j’ai été en crise contre l’institution Église, peut-être parce que je n’avais pas encore fait la vraie rencontre, la rencontre avec Christ, tout simplement. C’est elle qui a fait grandir ce petit grain de moutarde dont on parle dans la Bible, c’est comme cela que ma foi a commencé à se développer.

 

Jean-Luc Gadreau: Valérian Antibe, vous êtes également marié et père en famille recomposée, avec au total cinq enfants. Votre parcours présente des ressemblances avec celui de Samuel: vous n’êtes pas fils de pasteur mais vous avez grandi dans une famille chrétienne avant de claquer la porte de l’Église à 19 ans, pour n’y revenir qu’à 36. Une période qui pour vous aussi a été chaotique?

 

Valérian Antibe: C’était une période sombre. À l’Église à l’époque, j’étais responsable du groupe de jeunes. Comme beaucoup de personnes de mon âge, j’avais un pied dedans, un pied dehors. Puis j’ai fait une bêtise à l’extérieur qui s’est sue à l’Église et qui a entraîné des répercussions. Ça ne s’est pas bien passé car j’étais le premier jeune de l’Église à qui cela arrivait et le pasteur en place ainsi que les anciens ont été complètement démunis face à la situation, ne sachant pas comment la gérer. Au lieu d’être soutenu, encouragé, repris, j’ai été jugé et pris comme exemple à ne pas suivre. Puis, tout le monde m’a ignoré, a cessé de parler à mes parents… Alors, je me suis dit: «Si c’est ça être chrétien, je n’ai rien à faire ici, je m’en vais».

 

Jean-Luc Gadreau: Mais vous êtes revenu et vous êtes aujourd’hui engagé avec des responsabilités dans votre communauté locale.

 

Valérian Antibe: Je suis effectivement revenu à 36 ans. J’ai eu ce parcours dans ma foi grâce à ma femme et grâce à la rencontre avec la Metal Mission. Ce parcours fait qu’aujourd’hui, je fais partie des anciens de l’Église.

 

Missionnaires au Hellfest

Jean-Luc Gadreau: Lorsque l’on parle de musique extrême, on parle de metal, de hard rock… Il faut évoquer cette musique au pluriel car elle comporte une grande diversité?

 

Valérian Antibe: Oui! Le metal est une ramification du rock‘n’roll qui lui-même englobe pas mal de choses. Le mot Hellfest est un coup de provoc comme il en existe depuis la naissance du rock‘n’roll! On va jouer sur le côté refus institutionnel, que ce soit contre la politique ou contre l’Église en tant que telle. Les premiers groupes faisaient cela dès le départ, et ça continue aujourd’hui. Ceci dit, il y a derrière le mot Hellfest une petite histoire qui n’a rien à voir avec le côté provocateur! Ben Barbaud, le fondateur du Hellfest, est un grand amateur de hardcore et, aux États-Unis, il existe un festival de hardcore qui s’appelle le Hellfest tout simplement parce qu’il se trouve dans un des endroits les plus chauds des États-Unis et que pendant la période estivale il y fait extrêmement chaud! C’est pour cette raison qu’ils l’ont appelé le festival de l’enfer: à cause de la chaleur! Du coup, étant fan de cette musique-là et de ce festival, il a simplement repris le concept.

 

Jean-Luc Gadreau: Vous êtes, vous aussi, fans de cette musique et cette passion est authentique, sans faux-semblants – on devine d’ailleurs en vous voyant que vous êtes amateurs de ce type de musique. Cela fait partie de votre vie, et vous avez voulu vous engager avec cette association, Metal Mission, vous rendant ainsi depuis plusieurs années au Hellfest. Pourquoi et pour y faire quoi?

 

Valérian Antibe: Nous sommes fans de musique metal, d’accord, mais nous y allons essentiellement pour faire un pont entre les chrétiens et les métalleux, les métalleux et les chrétiens. C’est le rôle de Metal Mission. Nous allons là-bas pour pouvoir parler de notre foi et, oui, de notre passion pour la musique, et c’est réellement l’occasion de supers échanges avec les festivaliers. Accessoirement, Metal Mission distribue, à ceux qui le désire, les fameuses metal bibles. Il s’agit tout simplement d’un Nouveau Testament en édition Semeur agrémenté au début et à la fin de l’ouvrage de témoignages de personnes issues de ce milieu et d’autres qui n’en font plus partie. Mais tous ont ce point commun d’avoir rencontré Christ et d’en avoir vu leur vie changée. À l’intérieur, on va aussi trouver quelques prières pour éveiller à la spiritualité ou à la foi ceux qui seraient en recherche. Cela fait office de premier contact dans la prière avec Dieu.

 

Jean-Luc Gadreau: Dans Metal Mission il y a mission. On peut dire que vous êtes missionnaires au Hellfest?

 

Valérian Antibe: Exactement.

 

Samuel Jabin: Ça nous va très bien.

 

Jean-Luc Gadreau: Comment est-ce que ça se passe quand on est missionnaire, Valérian?

 

Valérian Antibe: Quand on arrive sur place, il y a le travail de mission qui est d’apporter l’Évangile, mais pas seulement. En effet, le but n’est pas uniquement de sensibiliser la personne à Christ. Depuis 2022, nous avons également monté la Metal Chapel, qui permet aux gens désireux d’en savoir plus de venir, de se poser, de discuter. Cela fait un peu office d’aumônerie. Nous avons eu des choses extraordinaires: des gens qui viennent pour demander la prière ou parce qu’ils ont besoin de discuter d’un péché récurrent… Il y a beaucoup de personnes de ce milieu-là, plus qu’on ne le croit, qui sont issues du milieu chrétien, qui comme moi l’ont quitté, pour diverses raisons, et qui viennent partager leur ressenti, s’interroger sur comment renouer avec Dieu, trouver des réponses à leurs questions. C’est une forme d’accompagnement. Nous avons aussi des non-chrétiens qui viennent demander la prière, je trouve ça extraordinaire! D’autres encore viennent partager une tranche de vie; ils ont besoin de se délester de ce qui leur pèse.

 

Jean-Luc Gadreau: Ce public métalleux venu écouter du hardcore, du trash, du death, du black, quel est-il, sociologiquement parlant? Quel rapport entretient-il avec la spiritualité en général?

 

Samuel Jabin: On y retrouve toutes les couches de la société, des ouvriers aux médecins, c’est vraiment hétéroclite. L’année dernière, je me rappelle un échange étonnant avec une sage-femme à la Metal Chapel. Nous avons passé un super moment avec elle, c’était une discussion très enrichissante. Tous les milieux sont vraiment confondus.

 

Jean-Luc Gadreau: Et ce rapport à la spiritualité, il est présent?

 

Samuel Jabin: Oui, puisque la spiritualité, on en parle dans les textes, dans l’imagerie, soit pour le côté provocateur, soit parce qu’elle est évoquée de manière un peu générale. C’est donc une spiritualité un peu fourre-tout car certains vont avoir comme nous cette croyance en Dieu alors que d’autres vont croire en une entité créatrice, sans forcément pouvoir mettre de mots dessus.

 

Jean-Luc Gadreau: Dans Solaé nous avons toujours rendez-vous avec la Parole, avec la Bible (avec la Metal Bible, cette fois-ci, d’une certaine façon!). C’est un temps où la Bible s’ouvre et nous rejoint dans nos échanges. Valérian, vous avez choisi de nous plonger dans Marc 16, 14-15:

 

14Enfin, Jésus se montra aux onze disciples pendant qu’ils étaient à table. Il leur reprocha leur manque de foi et de s’être obstinés à ne pas croire ceux qui l’avaient vu ressuscité.

15Puis il leur dit: Allez dans le monde entier annoncer la bonne nouvelle à toute la Création.

 

Pouvez-vous nous faire un petit commentaire de ce texte?

 

Valérian Antibe: Je trouve ce passage intéressant car, dans certaines versions de la Bible, on trouve des titres, et le titre qui précède ce verset-là est Mission confiée aux disciples. En tant que chrétiens, nous sommes disciples de Christ et notre mission est d’aller par tout le monde pour prêcher la bonne nouvelle à toute la Création. Toute la Création, pour moi, inclut toute personne, et le Hellfest fait partie des extrémités de la Terre ou de la Création, tout simplement.

 

«Des vérités sont dites»

Jean-Luc Gadreau: Cela fait bien évidemment sens. Samuel et Valérian, des artistes chrétiens se produisent au Hellfest chaque année, on l’a dit, soit comme groupe, soit comme membre de groupe et, plus largement, il existe aussi une vraie scène metal depuis de nombreuses années, composée de musiciens chrétiens. On peut ainsi parler de Dieu avec n’importe quel style de musique, même avec du rock bien appuyé. Qu’aimeriez-vous nous dire sur le sujet, sur cette possibilité offerte d’en parler?

 

Valérian Antibe: Il y a une question de sensibilité musicale, c’est certain, mais je pense que, quand on annonce l’Évangile, il faut pouvoir aller chercher les gens là où ils sont. Il n’y a pas qu’une seule manière de faire.

 

Jean-Luc Gadreau: Et tout le monde n’est pas obligé d’écouter du metal, évidemment!

 

Valérian Antibe: Non et ce n’est pas le souci. Enfin, moi ça ne me gêne pas! Je n’écoute d’ailleurs pas que du metal. Cependant, je trouve qu’il y a quand même chez les artistes de metal chrétiens des textes magnifiques et qui méritent d’être écoutés, au-delà de l’aspect musical. Mais cette musique répond aussi à un public qui vient de ce milieu, ce sont des gens qui en connaissent les codes. Si demain j’avais le temps, peut-être que je ferais ce style de musique-là, avec des textes bien engagés. J’aimerais citer Jean Calvin à ce sujet-là:

«Lorsque nous discernons chez les écrivains païens une admirable lumière de vérité, nous sommes exhortés à reconnaître que la nature humaine, bien que déchue de sa perfection et très corrompue, est cependant comblée de nombreux dons de Dieu. Si nous admettons que l’esprit de Dieu est comme la fontaine unique de vérité, nous ne méprisons pas la vérité où qu’elle apparaisse, autrement nous ferions injure à l’esprit de Dieu(1)

Je pense que des vérités sont dites dans les textes de la musique metal mais aussi dans ce que véhiculent les artistes et dans ce qu’ils vivent. Je crois que si on voit des dons de Dieu et cette fontaine de vérité à cet endroit-là, il ne faut pas le mépriser.

 

Samuel Jabin: On le voit dans la musique chrétienne en général, ils ont même créé un nouveau style que j’entends régulièrement sur les radios chrétiennes: la pop-louange (c’est de la variété avec un message positif de l’Évangile). Puisque cela existe aussi dans le rap, dans le reggae, dans tous les styles musicaux: pourquoi pas dans le metal? Mais, comme disait Valérian, nous ne sommes pas non plus des metalocentrés!

 

Jean-Luc Gadreau: Vous aimez aussi d’autres choses dans la vie!

 

Samuel Jabin: Exactement: j’écoute d’autres musiques, j’aime beaucoup le blues, le gospel…

 

Jean-Luc Gadreau: Il faut préciser d’ailleurs que le metal vient, comme la plupart des styles de musique contemporaine, du blues, du gospel. On trouve également beaucoup de musique classique, symphonique dans le metal et dans certains styles liés au metal. Par ailleurs, beaucoup d’artistes et de musiciens de metal sont des fans de musique classique. Souvent, ils y puisent.

 

Samuel Jabin: Cela s’explique par le fait que beaucoup de ces musiciens ont fait des écoles de musique, où la formation est souvent ou classique, ou jazz. Les batteurs ou les guitaristes, par exemple, vont récupérer des influences qu’ils ont connues dans ces écoles. De plus, la musique classique a une structure particulière qu’on retrouve dans le metal. Le metal est une musique assez complexe à jouer et la structure musicale dans le classique répond à ces codes-là. C’est très intéressant d’aller piocher dans ce que la musique classique peut offrir.

 

Jean-Luc Gadreau: Parmi les groupes de metal chrétien que vous aimez, vous citez Stryper et son titre Yahweh puis Tithemi de Sleeping Giant et enfin Risen de Eternal Decision. Valérian, vous me disiez apprécier tout particulièrement ce dernier groupe?

 

Valérian Antibe: Oui, j’aime bien car cela reprend les débuts de Metallica, un groupe emblématique, et puis aussi Pantera qui est aussi un groupe précurseur.

 

Jean-Luc Gadreau: Et puis ces titres sont très clairs au niveau des textes.

 

Valérian Antibe: C’est on ne peut plus clair!…

 

Samuel Jabin: Bien sûr, il faut comprendre l’anglais. Ces textes-là parlent de résurrection. Nous aimons aussi tout particulièrement Tithemi parce qu’il représente beaucoup à la Metal Mission. C’est même un de nos hymnes! Les paroles de cette chanson expliquent que tout doit être amené aux pieds de Jésus, au pied de la croix. Les couronnes comme nos tristesses, tout doit être amené au pied de la croix, et je pense que les textes parlent d’eux-mêmes. J’invite les gens à aller lire la traduction de Tithemi, qui est facile à trouver sur Internet.

 

Les fruits de la mission

Jean-Luc Gadreau: Dans votre engagement auprès de Metal Mission, vous avez évidemment beaucoup de témoignages, d’expériences magnifiques vécues tant avec les gens que vous croisez sur un festival comme le Hellfest qu’au sein même de l’association où l’engagement se traduit, pour beaucoup, par des formations en théologie par exemple, ou un engagement en Église.

 

Samuel Jabin: Oui, on peut en voir les fruits, comme dans n’importe quelle mission. Au départ, on voit Metal Mission comme un truc un peu bizarre dans la sphère chrétienne mais, comme disait Valérian, nous allons, dans notre extrémité, apporter l’amour du Christ. Les fruits, on les voit avec les missionnaires engagés, les gens qui progressent, qui avancent, qui prennent du muscle dans la foi, qui grandissent. Il y en a un qui, après des études de théologie, va être pasteur à partir de l’année prochaine, un autre qui est engagé à plein temps dans son Église, et puis d’autres qui font des instituts bibliques, que ce soit à Genève ou à Vaux-sur-Seine. Il y en a un peu partout qui grandissent, qui s’engagent et qui, pour certains, commencent à pouvoir apporter la prédication de temps en temps dans leurs églises, prennent des responsabilités ou qui, comme Valérian, sont anciens, responsables ou membres d’un conseil. On en a un tout jeune qui s’est engagé récemment en devenant responsable de son groupe de jeunes. Ce sont des gens vraiment engagés et qui ne viennent pas uniquement au festival en se disant: «C’est cool, on va au Hellfest, on va écouter du metal et puis on va dire qu’on est chrétiens, quoi…». C’est quelque chose de plus profond, chacun avance dans sa foi au fur et à mesure et, ça aussi, c’est beau.

 

Valérian Antibe: Cela fait partie d’un de nos axes de travail. Nous travaillons selon trois axes:

Le premier, c’est l’évangélisation, sur le terrain.

Le deuxième, c’est la communication avec les Églises. On ne se contente pas d’évangéliser, au Hellfest, car l’objectif de l’évangélisation reste d’inviter les gens à venir voir ce qui se passe dans les Églises, mais notre travail c’est aussi de rencontrer les Églises souhaitant découvrir cette communauté. On sensibilise à l’accueil de ces gens-là puisque recevoir dans une Église quelqu’un qui est tatoué, avec des cheveux longs et un perfecto, ce n’est pas forcément commun. Il faut comprendre qui il est, sa culture, etc. Nous sommes là pour ça.

Enfin, le dernier axe, c’est du discipulat au sein même de la Metal Mission, en interne. On s’exhorte les uns les autres et, comme l’a dit Samuel, certains se forment en instituts, etc.

 

Jean-Luc Gadreau: Comment se passent les temps de réunion que vous avez ensemble?

 

Valérian Antibe: Nous nous réunissons une fois par mois, en visio car nous sommes présents dans toute la France, avec aussi quelques membres en Belgique. Nous nous réunissons régulièrement et, grâce aux moyens de communication modernes, nous sommes tout le temps en lien. Il y en a qui se forment, il y en a qu’on forme, d’autres qu’on aide à avancer… Ceux qui sont intéressés pour aller plus loin et qu’on rencontre sur le terrain, on continue à les suivre par la suite, ce qui fait que nous avons plusieurs numéros de téléphone de gens qu’on a évangélisé et qui veulent en savoir plus. Nous sommes aussi là pour ça.

 

Jean-Luc Gadreau: On peut naturellement trouver Metal Mission sur Internet, sur le site metal-mission.fr, avec pas mal de choses à y découvrir et deux accès possibles: si l’on est croyant ou si l’on est métalleux. Vous offrez deux entrées différentes avec de légères variantes.

 

Valérian Antibe: Oui, c’était voulu!… Les gens peuvent aller des deux côtés mais certaines informations ne vont pas être données de la même manière selon le chemin que l’on prend. Notre carte de visite, par exemple, peut être un peu particulière pour certains… L’explication se trouve sur le site Internet mais la formulation ne va pas être la même selon qu’on se trouve du côté chrétien ou du côté métalleux, qui ne connaît pas forcément la foi.

 

Transcription réalisée par Pauline Dorémus.

(1) Institution de la religion chrétienne (édition de 1560), 2, 2, 15. Texte original de la phrase entière (orthographe modernisée) : «Pourtant, quand nous voyons aux écrivains païens cette admirable lumière de vérité, laquelle apparait en leurs livres, cela nous doit admonester que la nature de l’homme, combien qu’elle soit déchue de son intégrité, et fort corrompue, ne laisse point toutefois d’être ornée de beaucoup de dons de Dieu. Si nous reconnaissons l’esprit de Dieu comme une fontaine unique de vérité, nous ne condamnerons point la vérité partout où elle apparaitra, sinon que nous voulions faire injure à l’esprit de Dieu, car les dons de l’esprit ne se peuvent villipender sans le condamnement et opprobre d’icelui».

Illustration : Entrée du Hellfest, 2017 (Source: Wikimedia Commons, CC-BY-SA-4.0).

Commentaires sur "Dieu au Hellfest ?"

  • Bruno

    Merci pour ce partage.
    Je suis moi-même Metalleux et fan de la scène Dark wave.
    Il est certain que jongler avec ma foi et mes choix musicaux ne sont pas toujours choses aisés.
    Il faut juste être soi même convaincu par notre foi…et les riffs de guitare.

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