"Black Church" (1): l'Église matrice - Forum protestant

Première partie d’une série de quatre épisodes portant sur l’ouvrage d’Henry Louis Gates Jr Black Church, de l’esclavage à Black Lives Matter publié aux éditions Labor & Fides. L’auteur, qui connut la ségrégation dès son enfance, retrace l’histoire des Africains-Américains sur plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique, jusqu’à la situation politique actuelle. Ce premier épisode propose de partir à la découverte du livre et de son auteur.

Écouter l’émission Solaé Le rendez-vous protestant (29 janvier 2023, présentée par Jean-Luc Gadreau et réalisée par Delphine Lemer).

Jean-Luc Gadreau: Nous ouvrons ce cycle d’émissions, en partenariat avec les éditions Labor & Fides, à l’occasion de la sortie en librairie le 11 janvier 2023 d’un livre absolument passionnant intitulé Black Church, de l’esclavage à Black Lives Matter, d’Henry Louis Gates Jr, traduit en français par Serge Molla.

Black Church est une fresque passionnante qui retrace l’histoire des Africains-américains sous un angle inédit, celui d’une Église tout à fait singulière. Nous en aborderons des angles différents, avec des invités eux-aussi différents, et proposerons pour commencer une présentation plus générale de l’ouvrage en question. Je parlais d’invités différents mais un invité sera, lui, présent pour ces quatre émissions: il s’agit de Philippe Gonzalez, maître d’enseignement et de recherche en sociologie à l’université de Lausanne. Il codirige avec Yannick Fer la collection Enquêtes chez Labor & Fides dans laquelle sort Black Church. Avec lui aujourd’hui, un autre sociologue, Erwan Dianteill. docteur en sociologie et professeur d’anthropologie à l’université Paris-Cité, il est aussi chercheur au centre d’anthropologie culturelle Canthel. Vous avez d’ailleurs travaillé, je crois, sur les christianismes noirs en Afrique et aux États-Unis – c’est une raison de votre présence – mais vous connaissez aussi personnellement Henry Louis Gates Jr?

 

Erwan Dianteill: Oui, je le connais depuis une dizaine d’années, depuis l’époque où j’ai enseigné à l’université d’Harvard.

 

Jean-Luc Gadreau: Pourriez-vous nous parler un peu de Gates?

 

Erwan Dianteill: C’est un collègue universitaire extrêmement reconnu dans son domaine, celui des études littéraires, et au départ un critique littéraire qui a beaucoup travaillé sur les formes de la littérature noire américaine, avec des ouvrages qui ont été très marquants dans les années 1980, en particulier The Signifying Monkey, qui n’a pas été traduit en français mais qui a eu un retentissement très fort aux États-Unis dans le monde académique. L’ouvrage portait sur les origines africaines sous-jacentes, latentes de la littérature africaine-américaine Black-American (Zora Neale Hurston, Langston Hugues), des textes que Gates a analysés, dont il a montré qu’ils gardaient des éléments structurels africains et en particulier cette forme d’ironie, d’expression indirecte qui est caractéristique d’une divinité, d’un trickster qui s’appelle Eshou que l’on trouve en Afrique de l’Ouest et plus précisément chez les Yoruba et les Fon (au Nigeria) et qui est une sorte de décepteur, de plaisantin. Gates montre qu’on retrouve ces éléments dans la littérature africaine-américaine. Par ailleurs – et c’est à l’occasion de cette publication que je l’ai rencontré – je me suis rendu compte en parlant avec lui que c’était un personnage, une grande star médiatique, ce qui pour nous Européens et Français est assez étonnant. Il est aussi producteur de télévision, avec une émission qui s’appelle Finding Your Roots où il invite Madonna ou des stars d’Hollywood pour parler de leur généalogie. C’est donc aussi un personnage connu de tous les foyers américains. Il est à la fois un très grand et innovant intellectuel qui a créé un champ de recherche très spécifique, et en même temps une figure populaire extrêmement charismatique. De ce point de vue-là, c’est quelqu’un de tout à fait extraordinaire.

 

Jean-Luc Gadreau: D’ailleurs le livre dont nous parlons, Black Church, a eu un énorme succès aux États-Unis. Il y a eu une adaptation documentaire qui a été primée.

 

Erwan Dianteill: C’est une série PBS (la grande chaîne de service public) en quatre épisodes. En réalité, le livre est le scénario publié de ce documentaire, ce qui s’est ressenti au niveau de l’écriture, très cinématographique. C’est là aussi que le travail du traducteur, Serge Molla, entre en ligne de compte. Personnellement, je trouve que l’ouvrage est mieux rédigé en français qu’en anglais, pour une raison très simple: c’est qu’en français, comme on n’avait pas le soutien du documentaire, on est partis vers un format plus littéraire, plus historiographique. Cela a participé du travail du traducteur d’adapter le genre de l’ouvrage, qui en anglais passe relativement bien car c’est un genre constitué, la non-fiction, qui rassemble des ouvrages documentaires, des récits d’enquête, etc. Ce genre-là existe un peu moins en français et il a fallu un vrai travail d’adaptation pour en faire quelque chose qui ressemble à un ouvrage d’historiographie, à portée de vulgarisation.

 

Jean-Luc Gadreau: Philippe Gonzalez, vous qui dirigez cette collection Enquêtes chez Labor & Fides, comment décide-t-on de sortir un livre comme Black Church et de se dire que ça peut intéresser un public européen, sachant qu’il s’agit spécifiquement d’Histoire américaine?

 

Philippe Gonzalez: Avec mon collègue Yannick Fer, qui est directeur de recherche au CNRS, nous co-dirigeons donc la collection Enquêtes, qui publie des recherches contemporaines sur le religieux à partir d’enquêtes de terrain. Et c’est vrai que lorsque nous avons vu arriver la proposition de Black Church par Serge Molla, qui l’avait repéré (il s’intéresse beaucoup à la culture noire américaine, a écrit plusieurs ouvrages sur Martin Luther King, Malcolm X; c’est à lui qu’on doit cette idée géniale), nous nous sommes dans un premier temps demandé si nous allions publier un historien, une histoire confessionnelle (quand bien même elle est écrite à la juste distance, c’est une histoire qui porte sur les confessions afro-américaines)… Mais dès que j’ai commencé à lire le premier chapitre du livre, j’ai pris une claque. J’ai appris.

 

Jean-Luc Gadreau: Cela a aussi été mon cas quand je l’ai découvert en français.

 

Philippe Gonzalez: J’ai appris tellement de choses en un seul chapitre que je me suis dit que les chercheurs et les chercheuses avaient besoin d’un tel ouvrage. Il localise un ensemble de ressources très peu connues en francophonie alors qu’elles sont très répandues dans le monde américain ou anglo-saxon. Et puis, cette écriture faite pour le documentaire rend l’ouvrage facilement accessible à un très large public. Je me rends compte que je distribue ce livre à des gens très différents, qui tous raisonnent, du chercheur à ma belle-mère, et que cela marche très bien.

 

Jean-Luc Gadreau: Oui, je suis tout à fait d’accord. Une question à propos de la traduction: on parle dans le livre de «l’Église africaine-américaine» alors qu’en France on parle souvent des «Afro-Américains». Pourquoi ce choix?

 

Philippe Gonzalez: C’est le choix de Serge Molla. On a réfléchi à plusieurs options et il a choisi la déclinaison complète. Il trouvait que c’était rendre justice à cette culture.

 

«On a gardé quelque chose de l’intensité des Réveils»

Jean-Luc Gadreau: J’aimerais reprendre le début de l’édito signé par Marion Muller-Colard, directrice des éditions Labor & Fides, dans sa dernière lettre de nouvelles:

«Chanter c’est prier deux fois, affirmait Luther à la suite de saint Augustin. S’il est une Église qui incarne cette équation spirituelle, c’est bien l’Église africaine-américaine dont le livre ‘Black Church’ ouvre nos publications de l’année 2023. Une fresque historique, politique, sociale et culturelle qui raconte l’ingéniosité avec laquelle les anciens esclaves se sont emparés de la religion de ceux qui les privaient de liberté. Lire ce livre, c’est prendre conscience de notre dette à l’égard d’une Église qui porte en son centre un cri pour la justice, un cri incarné dans une musique vibrante qui résonne bien au-delà des communautés chrétiennes. Ne plus nous contenter de dire ‘nous sommes égaux’ mais dire aussi à l’autre ‘je te dois quelque chose que toi seul pouvait apporter dans ma vie, dans notre foi, dans notre société, dans notre culture’».

Vous avez envie de réagir à ces mots, Erwan?

 

Erwan Dianteill: C’est très juste. La dimension expressive de la religiosité noire américaine est très bien rendue dans ce livre et on se rend tout à fait compte de son importance. Je trouve à cet égard que le portrait de Mahalia Jackson en couverture est un très bon choix. Henry Louis Gates Jr montre bien qu’il n’y a pas de religion noire américaine, ce christianisme, sans la prédication, la musique et l’intensité émotive qu’un grand intellectuel noir qu’était W.E.B. Du Bois qualifiait de «frénésie» (en français, cela ne passe pas très bien). Cette intensité émotionnelle on ne la retrouvait pas à ce niveau dans les autres Églises protestantes aux 18e et 19e siècles, et même au 20e siècle. Cette caractéristique, cette intensité, la façon dont on ressent la présence de l’Esprit saint, est typique de ces Églises noires (en général, puisqu’il y a aussi des épiscopaliens noirs chez qui tout est réglé comme du papier à musique et où il n’est pas question de se rouler par terre comme dans les Églises pentecôtistes, avec ces phénomènes de transes, perçus comme un baptême dans l’Esprit saint).

 

Jean-Luc Gadreau: Philippe, vous voulez réagir?

 

Philippe Gonzalez: Je pense que ce qui est important aussi c’est que dans les Églises noires, on a gardé quelque chose de l’intensité des Réveils, ces Réveils qui secouent l’Amérique à partir du début du 18e siècle. Il y a eu aussi le lancement du pentecôtisme au début du 20e siècle et, à chaque fois, ce sont des moments très égalitaires du point de vue religieux, des moments dans lesquels il y a une présence conséquente de la population afro-américaine. Les formes mêmes de la célébration, des formes extatiques dans lesquelles on va avoir une visitation du Saint Esprit – pour le dire dans les termes de la théologie chrétienne – sont frappantes. Certains prédicateurs de Réveil, qui sont blancs et méthodistes, sont quasiment vus, dans l’intensité de leur prédication, comme noirs (c’est le cas de George Whitefield). Cette intensité, elle se perd un peu dans les Églises blanches où, une fois que le mouvement s’institutionnalise, on remet les femmes à la cuisine et les hommes en direction de l’Église, avec une organisation un peu patriarcale et sévère, alors que dans les Églises noires, quand bien même il y a des phénomènes de patriarcat, on garde quelque chose de cette intensité, de cette ferveur. J’ai récemment assisté à un concert de cette fameuse tournée avec Theresa Thomason, Brenda Cline et Samuel Collard et il y avait un parterre de protestants blancs, genevois, qui écoutaient bien sagement le concert. Tout à coup, ces femmes, ces chanteuses, ont insufflé une telle énergie que les  gens se sont mis à battre des mains et on pouvait sentir quelque chose de l’énergie caractéristique des Églises afro-américaines, quand bien même il y a des variations qui vont du pentecôtiste à un format d’Église plus classique.

 

«La première institution autogérée par les Afro-Américains»

Jean-Luc Gadreau: Je voudrais partager un extrait de l’introduction de Gates dans Black Church où il est écrit:

«Aucun pilier n’est plus essentiel que l’Église noire pour l’histoire, l’identité et la vision de justice sociale de la communauté africaine-américaine, encore qu’il faille préciser d’emblée qu’il n’y a pas plus d’Église noire unique que de religion noire unique mais un ensemble de traditions et de confessions de foi regroupé sous l’appellation ‘religion africaine-américaine’, chrétienne en particulier, et riche de deux histoires. La première c’est celle d’un peuple qui se comprend dépendant d’une puissance supérieure, la seconde celle de sa quête de liberté et d’humanité dans un pays où le pouvoir lui-même et même l’humanité lui ont été et lui sont encore déniés».

«Il n’y a pas plus d’Église noire unique que de religion noire unique»: vous avez envie de réagir à cela?

 

Philippe Gonzalez: Je précise qu’Henry Louis Gates, tout le monde l’appelle Skip, Skip Gates. Dans la rue, les gens le saluent de cette façon! L’ouvrage montre bien qu’il y a des caractéristiques typiques de l’Église noire mais je trouve qu’il a tendance parfois à unifier de façon un peu excessive ce qu’il met sous l’intitulé Black Church. Par exemple, Louis Farrakhan et Malcolm X ne sont pas chrétiens, il les présente parce qu’il ne peut pas ne pas le présenter. Mais il y a aussi dans l’Église noire des mouvements radicaux de rupture avec l’Église noire et qui sont même séparatistes (certains voulaient le retour en Afrique ou rendre une partie du sud des États-Unis indépendant et en faire un État noir à 100%). Cette déclaration d’intention est très importante, et le livre en témoigne, mais il y a une variété telle qu’elle peut conduire à une sortie du christianisme et du protestantisme, y compris parfois au sein même du christianisme noir américain où on finit par ne plus y retrouver complètement ses fondamentaux. Il y a des versions du christianisme noir où certains pasteurs se présentent non seulement comme le messie mais comme Dieu sur Terre! Il y a de vraies dérives messianiques qui les éloignent de plus en plus du protestantisme évangélique ou classique, et même du protestantisme méthodiste ou baptiste.

Aujourd’hui la population protestante représente 66% de la population afro-américaine, les Afro-Américains représentent environ 14% de la population américaine, qui s’élève à peu près à 46 millions de personnes, et puis on a en gros trois grosses familles (pas en terme institutionnel mais en terme d’orientation de spiritualité)

avec une orientation principale qui est baptiste (Martin Luther King était pasteur baptiste),

une orientation historique, aujourd’hui minoritaire, qui est méthodiste et épiscopale (on entend comme méthodistes les Églises issues du Réveil, et épiscopales celles issues de l’Église d’Angleterre)

et puis une troisième composante extrêmement importante qui est la composante pentecôtiste qui nait dans le fil des Églises méthodistes mais avec un accent sur le Réveil continué et l’action puissante du Saint Esprit.

Ce sont donc trois grandes familles, trois grandes orientations qui se divisent ensuite en sept familles d’Églises institutionnelles. Et puis, comme le disait Erwan, on a ensuite certaines dérives comme la théologie de la prospérité qu’on associe beaucoup à l’Amérique latine, au Brésil, à l’Afrique, parfois à l’Asie alors qu’en réalité, on trouve déjà dans cette tradition afro-américaine des formes d’Évangile de la prospérité. Ce qui est complètement logique car, très rapidement dans son histoire – et c’est ce que dit le livre de Gates – l’Église est la première institution autogérée par les Afro-Américains sur le continent aux États-Unis. Elle a donc été un lieu de développement culturel, d’éducation, évidemment, mais un lieu aussi de développement économique. C’est un lieu où les gens ont appris à devenir des entrepreneurs d’eux-mêmes. On voit bien qu’aux États-Unis, n’étant pas encadrée de façon étatique, l’Église (qu’elle soit afro-américaine ou qu’elle soit blanche) a très rapidement fonctionné comme un marché, un marché religieux, avec des formes concurrentielles. On oscille donc entre, d’une part, la forme concurrentielle et, d’autre part, la forme communautaire, les deux se complétant. Il y a aussi la forme civique, parce que les communautés religieuses étaient des lieux de formation de l’ethos citoyen. Aujourd’hui encore, on trouve des Églises qui au moment du vote pour la présidentielle, fonctionnent comme bureaux de vote. Ce sont des institutions qui sont fondamentales au niveau des municipalités, des communes, selon une modalité qui, en Europe et en particulier dans un contexte français laïque, est inimaginable.

 

«Est-ce que l’Église pourra continuer à être cette matrice culturelle et politique?»

Jean-Luc Gadreau: Le sous-titre du livre est De l’esclavage à Black Lives Matter. Erwan Dianteill, où en est-on aujourd’hui aux États-Unis sur toutes ces questions qu’aborde Black Church?

 

Erwan Dianteill: Dans les années 1950 et 1960, le mouvement des droits civiques est porté par un pasteur, Martin Luther King, qui est tout à fait minoritaire au sein de l’Église – une grande partie des Églises noires baptistes, quiétistes, ne le suivent pas et ne le suivront que bien tardivement. Il y a une espèce de modus vivendi inégalitaire dans lequel les Églises ont trouvé leur place, dans le Sud en particulier. Martin Luther King fait voler en éclat tout ce dispositif et le mouvement des droits civiques est très fortement informé par un ethos et une morale chrétienne égalitaire sur des principes de justice, de défense des pauvres. Il y a donc une philosophie et même une théologie du mouvement civique dans les années 1950 et 1960. Aujourd’hui c’est beaucoup plus difficile à trouver quand on regarde Black Lives Matter. Cette dimension spirituelle n’est pas inexistante mais le mouvement est davantage porté par des activistes sécularisés que par des pasteurs. Ce n’est pas exclusif car, dans tous ces mouvements autour de la mort de George Floyd, des pasteurs prennent la parole mais ce ne sont pas les leaders, contrairement à ce qu’on avait pu avoir jusqu’à Jesse Jackson, c’est-à-dire jusqu’aux années 1980.

 

Philippe Gonzalez: On a bien aujourd’hui des pasteurs qui sont des figures, comme William Barber ou Al Sharpton – un pasteur qui par ailleurs a son émission sur MSNBC – qui est un personnage très présent (on l’a vu lors de la manifestation après la mort de George Floyd) mais en seconde ligne. La mobilisation de Black Lives Matter, à l’origine, ce sont des activistes, c’est la rue, ce sont des assistantes sociales, etc. Et puis on a une forme de mobilisation par les réseaux sociaux. On a donc à la fois un activisme grassroots, de la base, et simultanément des formes de mobilisation qui ont dépassé le cadre ecclésial et qui sont en tension avec ce dernier car le cadre ecclésial – on revient là à ce sur quoi Gates met l’accent – présente aussi des tensions en termes de genre, de rapport aux femmes, aux sexualités. Il y a une ligne de tension qui par le passé avait peut-être été mieux gérée, c’est le rapport entre le samedi soir (la fête ou la noce du samedi soir comme on dirait en Suisse) et le culte sérieux du dimanche matin. Gates parle souvent de ces stars qui, revenant de boîte de nuit, se glissent en douce dans le culte.

 

Jean-Luc Gadreau: Ça, c’est toute l’histoire du père d’Aretha Franklin, notamment. Il était très progressiste.

 

Philippe Gonzalez: Exactement. Et ce progressisme est un peu mis à mal car aujourd’hui les lignes ont davantage bougé, il y a des attentes. La grande question que pose le livre, c’est: est-ce que l’Église pourra continuer à être cette matrice culturelle et politique pour les nouvelles générations afro-américaines?

 

Jean-Luc Gadreau: Merci d’avoir ouvert la discussion, Erwan Dianteill et Philippe Gonzalez avant les trois prochaines émissions où nous pourrons aborder à chaque fois un angle spécifique.

 

Lire le deuxième volet: Black Church (2): l’Église autre

 

Transcription réalisée par Pauline Dorémus.

Photo: Monument commémoratif de Martin Luther King, Jr. à Washington, DC (Istockphoto).

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