"L’avenir exige des idées nouvelles et étranges" - Forum protestant

« L’avenir exige des idées nouvelles et étranges »

Peter Thiel, l’un des idéologues du trumpisme (version milliardaires de la Silicon Valley, mais se disant chrétien), avoue que la pensée de René Girard a eu «une extraordinaire influence» sur sa vie. Pour Jean-Paul Sanfourche, Thiel réinterprète Girard «au filtre de son idéologie» et en donne «une lecture biaisée et stratégique qui fait dire à un texte ce qu’il souhaite y lire». Car «là où René Girard voit dans le mimétisme un drame anthropologique fondamental, Peter Thiel n’y voit qu’un défaut stratégique qu’il faut éviter» pour «mieux dominer les autres» et «justifier l’élitisme».

 

 

 

«Qui ne hait en soi son amour-propre, et cet instinct qui le porte à se faire Dieu, est bien aveuglé. Qui ne voit que rien n’est si opposé à la justice et à la vérité ?» (Pascal, Fragment 20/37 (1))

 

C’est au prisme de cette citation de Pascal qu’il conviendrait de lire ces lignes. Elle ne sera pas commentée mais restera constamment en arrière-plan de la conscience de leur auteur lors de leur rédaction comme elle le devrait de celle de l’éventuel lecteur. Elle trouvera son écho en conclusion.

Le titre de cette communication est tiré des propos tenus par Peter Thiel lors d’une interview au Financial Times en janvier 2025 (2). En nous inspirant des prophéties de cet intellectuel (pseudo-intellectuel ?) qui affirme que le retour de Trump à la Maison-Blanche augure l’apokálypsis, nous aurions pu intituler ce texte: Demain l’Armageddon ! «Des questions sombres émergeront dans les dernières semaines crépusculaires de notre interrègne», prévient-il. Notre époque enfanterait-elle les prophètes dignes de sa folie ?

 

Une impressionnante constellation d’influences

Ce que l’on pourrait interpréter comme le discours délirant d’une eschatologie libertarienne semble pourtant trouver ses sources dans l’œuvre – entre autres – de… René Girard. Peter Thiel, fondateur de PayPal, fut en effet l’élève (remarquable et remarqué) de René Girard à l’Université Stanford. Son ouvrage, Des choses cachées depuis la fondation du monde, aurait eu, selon ses dires, «une extraordinaire influence sur [sa] vie» et sa pensée politique. Comme si le philosophe (quoique Girard se défende de l’être) laissait entrevoir des secrets millénaires dont les complotistes sont friands !

Intrigué par ces références girardiennes, nous avons exploré plus avant les influences intellectuelles de cette figure emblématique de la Silicon Valley, brillant universitaire, penseur atypique, autant que soutien actif de Donald Trump en 2016. Et nous avons découvert que ses écrits et ses nombreuses interventions publiques s’informent à la croisée de traditions intellectuelles, puisant dans un creuset philosophique dense allant de René Girard à Leo Strauss, Oswald Spengler, Carl Schmitt, jusqu’au théologien méthodiste-calviniste Hamerton-Kelly. Nous n’hésiterons pas à dire d’emblée notre sentiment: la lecture que Peter Thiel fait de son maître René Girard est abusive et l’interprétation qu’il fait de ses écrits n’est qu’une réinterprétation au filtre de son idéologie, une lecture biaisée et stratégique qui fait dire à un texte ce qu’il souhaite y lire. J’ignore si Peter Thiel croit à ce qu’il dit et écrit ou s’il détourne sciemment la pensée de Girard. Les deux certainement, l’idéologie informant une lecture partiale («Presque personne n’est conscient de sa propre lacune», écrit Girard). Ses interprétations – au demeurant saisissantes – du philosophe sont cependant très partielles et tiennent parfois de l’imposture lorsqu’il en fait la «philosophie» fondatrice (alibi philosophique ?) de la Silicon Valley.

 

Une idée nouvelle et étrange

Qu’est-ce qu’une idée «nouvelle et étrange» pour Peter Thiel ? C’est une vérité profondément originale mais qui ne fait pas consensus – intellectuellement ou technologiquement – et qui est donc ignorée ou rejetée pour cette raison. Ce sont ces idées non conventionnelles qui président à ses décisions de financement de startups ou qui nourrissent sa vision du progrès et de la société. De plus, elles sont étranges parce qu’elles paraissent absurdes au premier abord, socialement inacceptables, impopulaires. Mais elles peuvent le moment venu se révéler profondément vraies, voire révolutionnaires. Entendre par là celles qui portent le plus de «potentiel de transformation». Mais quel lien avec la théorie anthropologique du désir mimétique de René Girard ?

Chez Girard, le désir mimétique n’est pas un mécanisme neutre. Il n’est pas autonome: on désire ce que l’autre désire qui rend ainsi l’objet désirable. On le sait, ce mimétisme conduit à des rivalités, parfois à l’origine de violences sociales. Les sociétés archaïques les canalisent et rétablissent momentanément la paix via le sacrifice d’une victime commune, le bouc émissaire. Selon Girard, cette structure mimétique explique la naissance de la culture, du religieux, de la société. Ainsi le mimétisme est-il la source première du conflit humain et non une sorte de moteur positif ainsi que Peter Thiel semble l’interpréter.

Il est vrai que la pensée girardienne peut elle-même apparaître comme «nouvelle et étrange» (3). Presque paradoxale et apparemment déroutante. L’histoire de Jésus innocent crucifié repousse en même temps l’idée de la justification de la violence. Le bouc émissaire n’est pas coupable, la paix ne doit pas se faire par l’injustice mais par le pardon. Girard parle et pense en termes bibliques. Et (donc ?) en termes politiques. Dans Achever Clausewitz, il écrit:

«Mais est-on encore dans un monde où la force peut céder au droit ? C’est précisément ce dont je doute. Le droit lui-même est fini, il échoue dans tous les coins (…). La violence a produit du droit qui est toujours, comme le sacrifice, une moindre violence. Qui est peut-être la seule chose dont l’humanité soit capable» (4).

 

Une pensée réinterprétée et instrumentalisée

Dans sa quête d’«idées nouvelles et étranges», il n’est pas contestable que la pensée girardienne ait profondément influencé celle de Peter Thiel. Celui-ci considère que la théorie du mimétisme et du bouc émissaire est une clef de lecture de l’histoire humaine – ce qui est de notre très modeste point de vue incontestable –, qu’elle est largement ignorée et incomprise (ou combattue) dans les cercles intellectuels dominants – ce qui est loin d’être faux – et qu’à ce titre elle est une vérité impopulaire. Soit. Sauf que Peter Thiel (en proie au mimétisme ?) s’approprie plus une posture – croire à une vérité que les autres rejettent – qu’il n’approfondit en disciple scrupuleux une théorie profondément bouleversante. Posture du penseur qui se veut radicalement non-conventionnel, contre-intuitif, socialement inacceptable au moment où il émet ses idées. L’estimation d’un «potentiel de transformation» l’emporte largement lorsqu’il met en application la pensée de René Girard au service et comme moteur de sa philosophie de l’investissement (trouver ou créer des startups dont nul ne perçoit l’utilité), sa critique de la pensée de masse (son élitisme) et du conformiste, sa conception de la politique et de la société. On assiste à une habile réinterprétation, à une instrumentalisation, parfois consciente, sans scrupule, d’une pensée profonde et certes parfois déroutante, déstabilisante. Malgré les implications du concept de mimétisme, Peter Thiel le tord en l’interprétant de manière à le rendre compatible avec l’idéologie de la Silicon Valley et du capitalisme entrepreneurial des «monopoleurs créatifs» (Zero to one (5)). On assiste à un transfert du concept de mimétisme, à une recontextualisation ignoble – mais très intelligente – qui tient du scandale intellectuel, voire de la forfaiture. Les marchés sont mimétiques (les investisseurs se copient). Seule l’élite entrepreneuriale, en pensant différemment, est capable d’échapper à ce mimétisme. Pour créer de la vraie valeur, il faut échapper à la compétition stérile en se libérant de la rivalité mimétique. C’est la théorie de la monopolisation créative. Et c’est très dangereux !

 

Une réduction scandaleuse et un très dangereux (et volontaire) contre-sens

Là où René Girard voit dans le mimétisme un drame anthropologique fondamental, Peter Thiel n’y voit qu’un défaut stratégique qu’il faut éviter. Jamais René Girard n’invite à vaincre les autres dans le jeu du mimétisme. Au contraire, il met en garde contre le mimétisme lui-même car, en abolissant la vérité personnelle du désir, il mène à la violence sacrificielle. Alors que Peter Thiel transforme (et défigure) cette théorie en un avantage compétitif pour mieux dominer les autres et/ou «sortir du jeu». Les deux dimensions essentielles de la théorie de René Girard, les dimensions éthique et anthropologique, sont totalement ignorées, pour justifier l’élitisme. Car seuls les grands génies (au rang desquels il semble s’inscrire) sont capables de «sortir du jeu», c’est-à-dire d’échapper au mimétisme, qui est la marque des médiocres. Seuls ils sont capables de voir la vérité, contrairement aux masses. Grace à un déplacement stratégique, qui tient du subterfuge, la thèse girardienne sert des intérêts et des objectifs qui lui sont totalement étrangers et légitime à son corps défendant une vision politique anti-démocratique, technocratique, dans un système gouverné par une élite visionnaire. Elite à laquelle croient appartenir ceux qui auraient «désiré» les premiers, envers et contre tous. Ainsi croit-on sortir de la lutte hégélienne du maître et de l’esclave ! L’avertissement sur la violence humaine de René Girard est transformé en stratégie de domination. La violence intellectuelle que Peter Thiel exerce sur la vérité complexe de la thèse de Girard participe de cette «étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité». Ou pire encore, pour paraphraser Pascal, de cet étrange pillage théorique où la violence thielienne subvertit la vérité, qu’elle sait vérité (Peter Thiel est trop intelligent pour ne pas la reconnaître (6)), à son profit.

«…Mais la violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre.» (7)

 

«Faire de la philosophie autrement»

En lisant Paul Leslie, on réalise que Peter Thiel peut être simultanément ennemi radical de la démocratie libérale et fervent défenseur des libertés. Pour nous, c’est une contradiction, puisque nous savons (ou du moins l’avons-nous appris avec Kant) qu’une idée contradictoire est fausse. (Il est vrai que nous pensons comme la masse.) Ce n’est pas comprendre la nouvelle «philosophie du pouvoir». Du moins aux États-Unis, pour l’instant. Celle de l’élite, dépassant largement Kant ou Platon, pour qui la contradiction est le signe de l’ignorance ou tout simplement la preuve qu’on n’a pas encore atteint la vérité. Or nous devons réaliser que la pensée de Peter Thiel trouve d’autant plus de force et de vérité qu’elle est tissée de contradictions, d’approximations, de réductions et d’autojustifications. C’est dans un blog lu par hasard dans le flux des réseaux sociaux que j’ai lu cette explication, dont l’auteur s’indignait qu’on puisse s’étonner de raisonnements aussi peu rigoureux. Je le cite, tant il a la prétention de nous éclairer:

«Mais la force de sa pensée (sic) ne tient pas à la cohérence de son système logique. Elle est avant tout un système pratique. Les contradictions se dénouent dès lors qu’on observe la manière dont les principes intellectuels hérités de ses lectures ont guidé sa carrière d’entrepreneur, d’investisseur et de conseiller politique. Chez Thiel, la philosophie n’est pas dans les livres mais dans les portfolios, les thèses d’investissement, les soutiens et systèmes de donations. Cela la rend aussi approximative dans le ciel des idées que puissante dans les faits. Elle appelle à faire de la philosophie autrement, en rentrant dans les livres de comptes et leurs déclinaisons.»

J’ose espérer qu’il convient de lire ces lignes au second degré. Mais je n’en suis pas tout à fait certain… La nouvelle philosophie exige «des pensées nouvelles et étranges». Elle ne cherche ni la vérité absolue, ni la cohérence d’une morale universelle. C’est d’abord (uniquement ?) un outil pour agir, investir, influencer… et servir ses intérêts et ses objectifs. Pour l’élite, la philosophie n’est plus dans les livres, étrangère aux concepts et aux arguments. Encore moins dans les dialogues, la réflexion, la dialectique. Tout cela subsiste en apparence, mais au titre d’alibis sans cesse falsifiables pour étayer une autre philosophie, celle des bilans comptables, des investissements, des coups (tordus) politiques. Une philosophie qui déserte les bibliothèques sans le dire, ou en faisant semblant de les fréquenter, et loge ouvertement dans les portefeuilles.

Mais que vient faire René Girard dans cette galère ? Peter Thiel se dit chrétien. Un chrétien qui oublie (ou passe volontairement sous silence) la fonction rédemptrice du christianisme chez René Girard. La lecture que fait celui-ci fait du christianisme repose sur la révélation du mécanisme victimaire. Quand il appelle à renoncer à la violence mimétique, à s’identifier aux victimes, n’appelle-t-il pas à imiter le Christ ? Peter Thiel ignore, semble-t-il, la dimension salvatrice du mimétisme, pour n’en retenir qu’un vulgaire outil pratique d’efficacité. Comme a été reconnue «la force de sa pensée», faut-il voir ici la force de sa foi ? Nous voilà bien éloignés de ce que Jean-Marc Bourdin appelle, dans son blog, une «politique de la miséricorde». Car c’est dans cet oxymore qu’on peut résumer la politique de René Girard, qui n’en a pas (8).

 

D’autres intermédiaires «diaboliques»

Nous aurions dû évoquer ici d’autres intermédiaires dont la pensée de Peter Thiel se nourrit. Leo Strauss, Spengler (Le déclin de l’Occident). Mais aussi Curtis Yarvin, le blogueur néo réactionnaire, porteur d’une idéologie nommée «les Lumières obscures» (9)… Et tous ces intellectuels dévoyés qui voient dans Trump la figure capable d’incarner une forme de volonté politique, un vrai leader non-conformiste, capable de briser l’establishment. Il y a là comme l’ombre maléfique d’un Carl Schmitt ! Dans cette préférence pour les ruptures au mépris du statu quo, sur fond d’idéologies délétères mêlant désenchantement politique et millénarisme technologique. La politique du cynisme ! Quelle violence que d’avoir détourné le concept de violence mimétique comme clef de lecture du monde contemporain, pour en faire l’outil critique de la pensée libérale et l’éloge de l’élitisme ! Pour en faire le terreau intellectuel d’une technocratie élitiste et autoritariste et d’un messianisme technologique. Du rejet du progressisme libéral ! Ces idées étaient marginales au début du siècle. Elles ont en un quart de siècle trouvé un écho chez certains intellectuels de droite aux États-Unis et ailleurs. Ils ont contribué à la recomposition de la droite américaine, à la réélection de Trump, séduits par la perspective d’un État fort, redonnant puissance et ordre à une civilisation affaiblie (10). Ainsi est en train de naître une contre-modernité technocratique, reposant sur le mensonge ou sur l’affaiblissement de la Vérité.

 

Blaise Pascal pour conclure

En écho au fragment cité en exergue, relisons Pascal:

«C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence et ne font que l’irriter encore plus. Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre; quand l’on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n’ont que la vanité et le mensonge: mais la violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre».

C’est le texte que René Girard cite en exergue de son livre Achever Clausewitz. Est-il nécessaire de souligner son poids terriblement symbolique (et prophétique) dans l’époque que nous traversons ? Ce texte est un fragment d’une lettre écrite à un provincial (Les Provinciales, 1656) En voici la suite:

«Qu’on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales: car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque: au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis; parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu même».

 

Illustration: Peter Thiel lors du Converge Tech Summit en Arizona en 2022 (photo Gage Skidmore, CC BY-SA 2.0).

(1) Pensées diverses II, fragment 20/37. Douzième lettre aux révérends pères jésuites, du 9 septembre 1656.

(2) Peter Thiel, «A time for truth and reconciliation», Financial Times, 10 janvier 2025. Traduction sur Le Grand Continent: L’apocalypse de Donald Trump selon Peter Thiel.

(3) «Il faut donc que l’on commence par prendre au sérieux la plus provocante des thèses de R. Girard: il n’y aurait pas d’anthropologie et de sociologie plus compétentes et plus performantes que la grande parabole du malheur de l’existence et de la possibilité du salut présentée dans les Évangiles», écrit Jean-Luc Evard (Jean-Luc Evard, L’idée de vérité chez René Girard, Archives de philosophie 2004/2, pp.305-320). Pour Girard, les sciences sociales n’ont jamais été capables d’analyser et de résoudre la crise. Ce sont les évangiles qui, mieux que n’importe quelle science humaine moderne, expliquent la complexité de fonctionnement de l’être humain et de la société. Parce qu’ils ne sont pas seulement religieux, mais nous livrent une analyse profonde de l’humanité: notre violence, nos conflits, notre recherche de paix et de salut. Ainsi Jésus, accusé, rejeté, crucifié, deviendrait le bouc émissaire. Girard cite Caïphe: «Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas» (Jean 11,50).

(4) Cité par Jean-Marc Bourdin, Quelle action politique nous inspire la pensée de René Girard ?, Le blog L’émissaire, 9 juillet 2024.

(5) Voir sa biographie sur WikiWand.

(6) Lire Paul Leslie, From Philosophy to Power: The Misuse of René Girard by Peter Thiel, J.D. Vance and the American Right (La philosophie au pouvoir, L’abus de René Girard par Peter Thiel, J.D. Vance et la droite américaine), Salmagundi 226-227 (printemps-été 2025).

(7) Pascal, 12e Provinciale.

(8) «En général, pour les gens de gauche, je suis conservateur, tandis que les gens de droite me jugent révolutionnaire. Je dis ce que je pense sans tenir compte de ces catégories» (cité par Jean-Marc Bourdin, art. cit.) .

(9) Curtis Yarvin: le grand entretien avec l’intellectuel organique de la contre-révolution trumpiste (1ère partie), entretien avec Gilles Gressani et Mathéo Malik, Le Grand Continent, 5 avril 2025.

(10) «Je ne pense plus que la liberté et la démocratie soient compatibles», Peter Thiel, Cato Unbound, avril 2009.

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