L'Afrique dans la Bible - Forum protestant

«Dans la Bible, le dossier concernant l’Afrique est considérable», résume Lévi Ngangura Manyanya, théologien congolais, lors du Jeudi du Défap du 11 septembre dernier. Un dossier qu’il examine dans un livre à paraître en novembre chez Labor et Fides, et où il montre qu’en plus d’être très présente à travers ses peuples et ses lieux dans le texte biblique, l’Afrique y est évoquée «sans préjugés»… et même avec une certaine sympathie.

 

Jeudi du Défap avec Lévi Ngangura

Visionner le Jeudi du Défap avec Lévi Ngangura Manyanya

 

Jean-Pierre Anzala. Le professeur Lévi Ngangura Manyanya nous a fait la joie d’accepter de participer au Jeudi du Défap. Vous connaissez bien le Défap et le Défap vous connaît bien: vous êtes pasteur, docteur et professeur en théologie. Vous êtes aussi président provincial de l’Église du Christ au Congo dans le Sud Kivu, où il se passe des choses que nous connaissons tous. Nous sommes de tout cœur avec vous, mais nous sommes particulièrement là ce soir pour vous entendre sur l’Afrique dans la Bible. Parce que vous êtes l’auteur du livre Bible et peuples d’Afrique à paraître chez Labor et Fides en novembre, où vous voulez rendre justice à «ce que la Bible doit à l’Afrique», selon vos propres mots. Pour vous, l’Afrique tient une place importante dans la formation de la Bible hébraïque et pour le démontrer, vous proposez de réexaminer le rapport entre la Bible et l’Afrique, l’apport de l’Afrique dans la formation de la Bible et aussi dans sa diffusion aujourd’hui.

 

Couverture du livre "Bible et peuples d'Afrique" de Lévi Ngangura Manyanya
Screenshot

Lévi Ngangura Manyanya. Merci beaucoup pour cette opportunité, ce moment de partage sur la Bible et les peuples d’Afrique. Lorsqu’on cite l’Afrique aujourd’hui, on lui associe toutes sortes de choses: des préjugés ou des éloges, sa situation socio-économique de misère, son sous-développement ou des événements tragiques comme la traite des noirs, la colonisation… Mais on peut aussi penser à ses ressources minières ou à la résilience, au courage dont ses peuples font preuve pendant des moments difficiles.

Dans la Bible, le dossier concernant l’Afrique est considérable et un moment comme celui-ci ne nous permet pas d’en faire le tour. On peut toutefois constater que les auteurs bibliques connaissent l’Afrique et la citent beaucoup. On constate aussi que la Bible a trouvé un grand succès en terre africaine. La réception de la Bible y est tellement importante qu’on parle de la fécondité de la Bible en Afrique. On pourrait se demander à quoi cela est dû. Certains considèrent que la Bible est un livre qui a été imposé aux Africains par la colonisation. Il est vrai est qu’à cette période, pour beaucoup de peuples d’Afrique, l’évangélisation est allée avec la colonisation. Mais est-ce que la colonisation suffit à elle seule à rendre compte du succès de la Bible en Afrique ? L’Afrique a été en contact avec la Bible avant la colonisation. Dèss ses premiers cycles, le christianisme a rencontré un grand succès sur la terre d’Afrique.

Je vais commencer par les mentions des lieux et des peuples d’Afrique dans la Bible, puis poursuivre cette mise en valeur de la présence de l’Afrique dans la Bible autour de trois thèmes: les ressources économiques, les forces militaires et diplomatiques, les échanges culturels et la cohabitation des Africains et d’autres peuples d’après la Bible.

 

Lieux et peuples d’Afrique dans la Bible

Kush

Des régions de l’Afrique sont citées dans la Bible. Je commencerai par la région de Kush, qui est attestée dans les inscriptions égyptiennes parlant de Kush, Kosh ou Kash. Mais Kush est aussi attestée dans des textes assyriens sous le nom de Kusu. Dans la période hellénistique, on parle de la Nubie pour désigner cette région, mais généralement, les auteurs grecs de l’Antiquité utilisent le mots Aithiopia. Pour les Palestiniens de l’Antiquité, Kush était une immense contrée: lorsqu’une certaine tradition du Talmud compare l’Égypte et Kush, elle dit que Kush est 60 fois plus grand que l’Égypte… Pour cette tradition, Kush a les dimensions de tout un continent. Si on regarde du côté des auteurs grecs comme Hérodote, il décrit les habitants de Kush comme ayant une peau noire et des cheveux crépus (les cheveux les plus crépus de tous les hommes), beaux et grands de taille, vivant longtemps. Ces caractéristiques se retrouvent chez les auteurs bibliques. Jérémie (13,23) évoque aussi la peau des Kushites en se demandant s’ils peuvent changer de peau, de même qu’il est difficile à un léopard de changer ses tâches. On trouve aussi chez Ésaïe des descriptions de la grande taille des Kushites, et on parle aussi de leurs cheveux.

Kush est la région située au Sud de l’Égypte avec laquelle celle-ci entretenait des rapports: expéditions militaires mais aussi missions commerciales pour se procurer de l’or, du cuivre, du fer et d’autres minerais. Contrairement à ce que l’on pense, l’Égypte n’était pas tournée seulement vers l’Asie, vers le Proche-Orient ancien, mais était aussi tournée vers l’intérieur de l’Afrique. Des études sont faites aujourd’hui sur les affinités linguistiques entre l’égyptien ancien et certaines langues de l’Afrique. Cet intérêt égyptien pour la région de Kush va se stabiliser et petit à petit, on va voir les Kushites monter en puissance, s’organiser en royaume jusqu’à dominer l’Égypte antique avec les pharaons noirs de la 25e dynastie. Ils sont aussi connus des auteurs de la Bible qui mentionnent parmi eux Taharka ou Shabtaka.

 

Libye

La Libye antique (avec ses trois régions actuelles: Cyrénaïque, Tripolitaine et Fezzan) est très citée dans la Bible sous le nom hébreu Lubim (correspondant à l’égyptien Lebu ou Rebu). La 22e et la 23e dynasties égyptiennes sont constituées de pharaons d’origine libyenne. Une partie de la Libye a éveillé très tôt l’intérêt de l’Orient et de l’Occident: on peut penser à l’occupation grecque de la Cyrénaïque depuis une période très ancienne. Dans la Bible, les Libyens sont présentés comme des alliés militaires des Égyptiens.

 

Égypte

Pas de problème de localisation de Mitsraïm, l’Égypte antique, qui entretient des rapports internationaux (échanges sociaux et commerciaux) avec la Palestine depuis des périodes très anciennes, échanges qui vont se transformer un temps en une domination politique égyptienne. Mais ce qui nous intéresse, ce sont surtout les nombreux emprunts littéraires aux textes égyptiens antiques dans la Bible.

Le premier cas que je citerai vient du livre des Proverbes (22,17), où on voit l’enseignement de l’égyptien Aménemopé, en tout cas beaucoup de correspondances et d’éléments semblables. On se rend compte que le rédacteur biblique avait connaissance de ce texte égyptien alors qu’il est en train de donner des conseils à son fils, d’appeler à la modération, à la maîtrise de soi, à la soumission au supérieur, à la générosité envers les pauvres ou à la bonne éducation des enfants. Des thématiques que l’on retrouve dans l’enseignement d’Aménemopé.

Un deuxième exemple de ces emprunts littéraires aux textes égyptiens dans la Bible nous vient du psaume 104, qui témoigne de la croyance en Yahwé comme seul Dieu. Le psaume parle des eaux d’en bas et des eaux d’en haut et présente le roi comme le fils de Dieu. On trouve la même conception dans l’hymne d’Aton, dieu du soleil, décrit comme seule divinité, et où on parle aussi de deux Nils, du roi comme le fils du dieu.

Il y a aussi l’histoire de Joseph, au centre de laquelle on trouve la description d’un personnage qui part à l’étranger, s’intègre socialement et accède à un pouvoir important dans son pays d’accueil. Cela peut rappeler le conte égyptien des deux frères, mais aussi l’histoire de Sonuré dont la lecture peut faire se demander si l’auteur de l’histoire de Joseph n’est pas en train de l’adapter.

Il y a dans la Bible plusieurs emprunts à des idées, des conceptions, des croyances parallèles dans le monde égyptien. Le psaume 90 ne parle pas de la création de la Terre comme dans le livre de la Genèse par la parole et dans la parole, mais en terme d’enfantement divin. Cela rejoint les conceptions mythiques égyptiennes avec Aton Rè donnant naissance à d’autres divinités. Dans Genèse 2, Dieu est présenté comme un potier en train de modeler l’homme à partir de la poussière, une conception qui nous ramène encore en Égypte: on peut penser à Knun, dieu créateur qui façonne le corps humain, assisté par la déesse Hator. Ces emprunts sont nombreux, on ne saurait tous les citer. Mais on peut évoquer les noms égyptiens de certains personnages comme Moïse, Pinheas, Hofni, Potifar et bien d’autres…

 

Put

La région de Put est attestée sous le nom de Puta en accadien et dans les inscriptions babyloniennes. En égyptien, on trouve Punt. C’est une région située dans les parages des côtes actuelles de l’Érythrée, Djibouti et la Somalie. Les Égyptiens considéraient que leurs ancêtres mais aussi certaines divinités comme Hator, Amon ou Bèss venaient de là. Il y a dans la Bible une confusion parce que certains veulent situer Put dans la Libye antique et d’autres vers la côte des Somalis. Ceux qui situent Put dans la Libye antique se basent sur la Septante où Put a parfois été traduit par Libus. Nous pensons qu’il vaudrait mieux abandonner cette localisation en Libye pour trois raisons:

Put en hébreu et Punt en égyptien se lisent de la même manière et on peut considérer que l’hébreu a assimilé le noun.

Il y a dans la Bible des passages où Put et Lubim sont cités ensemble: dans les livres de Jérémie, Ézéchiel, Nahum et Daniel. Ce qui suppose qu’il s’agit de deux endroits différents.

La troisème raison qui pousse à situer Put sur la côte des Somalis plutôt que dans la Libye antique est que la Septante elle-même traduit traduit parfois Put par Libus ou par Phut. Ou-bien omet de traduire Put lorsqu’elle rencontre une liste où tous les noms sont cités.

 

Et aussi…

D’autres régions sont citées dans la Bible, comme Ophir (qu’on situe soit en Inde, soit en Arabie ou en Afrique), Seba (qui doit se situer dans la région de Kush, c’est-à-dire en Nubie, parce que Seba et Méroé sont identiques d’après les informations de Flavius Josèphe), Sabat (que l’on peut situer en Arabie).

Ces régions citées dans la Bible (même lorsque leurs noms ont été gardés jusqu’aujourd’hui) ne correspondent pas à la délimitation actuelle des pays africains, qui est une invention du 19e siècle. Les anciens Grecs utilisent par exemple Aithiopia pour traduire Kush, mais on ne doit pas penser à la configuration actuelle de l’Éthiopie: dans leur entendement, l’Éthiopie embrasse tout le Soudan et tous les Noirs d’Afrique.

 

Trois thématiques africaines dans la Bible

Ressources économiques

Certaines régions de l’Afrique sont citées en lien avec les minerais ou les pierres précieuses. Mais on parle aussi de nourriture ou d’activités commerciales.

Premier temps avec Kush et des attestations à la fois dans la Bible et chez des auteurs grecs anciens. Dans le livre de Job, par exemple, l’auteur veut montrer que la sagesse est divine et inaccessible à l’homme, que sa valeur dépasse même la valeur de minerais aussi rares et précieux que la topaze.

Deuxième temps avec l’Égypte. On présente généralement l’Égypte comme la maison de servitude, c’est la version connue et officielle à partir des textes de l’Exode où on voit les corvées subies par les Hébreux en Égypte. Mais la Bible a d’autres images, utilise d’autres portraits comme celui de l’Égypte en terre de refuge, de salut, une terre capable de nourrir ses populations mais aussi les habitants du Proche-Orient ancien lorsqu’il y a famine. Je vais en donner quelques exemples.

Dans l’histoire de Joseph (Genèse 41), le Pharaon voit dans ses rêves 7 vaches maigres et vilaines d’aspect qui mangent 7 vaches belles et grasses ! Au même moment, il voit aussi 7 épis maigres, séchés par le vent qui parviennent à avaler 7 épis gras et pleins. Le Pharaon est troublé et cherche l’interprétation de ce rêve, que Joseph lui donne: il y aura une période de récoltes abondantes et de grandes moissons qui sera suivie par des famines. Les conseils que Joseph donne au souverain seront bien accueillis et vont faire que Joseph se retrouve en fin de compte élevé au rang de vice-roi. Ce qui m’intéresse dans ce récit est l’image de l’Égypte qui y est véhiculée. On voit par la suite que l’Égypte est un pays qui n’accueille pas seulement Joseph mais toute sa famille, les gens qui quittent la Palestine pour venir chercher de la nourriture en période de famine. Cette question de la famine est aussi attestée dans les textes égyptiens, comme par exemple la Stèle de la famine.

L’image de l’Égypte comme un pays capable de nourrir ses habitants et les voisins réapparaît aussi dans certains passages des livres de l’Exode et des Nombres où on parle des murmures des Israélites qui se rappellent qu’en Égypte, la nourriture était abondante. Je voudrais conclure cet aspect de l’Égypte comme terre nourricière en citant Genèse 13,10 où l’auteur parle de la fertilité de la vallée du Jourdain. Assez curieusement, pour le faire comprendre à ses compatriotes, il compare cette vallée à la géographie de l’Afrique ou de l’Égypte, comme si ses lecteurs connaissaient mieux l’Afrique que la Palestine ! Il leur dit que cette vallée est aussi bien arrosée que le pays d’Égypte et que c’est un jardin de Yahwé. Cet exemple vient comme d’autres attester cette connaissance de l’Afrique et de l’Égypte comme un pays qui regorge de ressources économiques et minières, mais aussi comme une terre capable de nourrir ses habitants. Il y a beaucoup d’autres exemples, comme la flotte commerciale de Salomon qui va jusqu’à Ophir (avec la question de comment déterminer sa localisation).

Ces attestations dans la Bible (mais aussi chez les auteurs grecs anciens) nous permettent de dire que dès l’Antiquité, les peuples d’Afrique entretiennent des liens socio-économiques entre eux mais aussi avec leurs voisins du Proche-Orient. L’Afrique est une contrée prospère économiquement. Des auteurs grecs comme Hérodote, Strabon ou Diodore de Sicile montrent qu’il y a en Afrique de l’or, du cuivre, du bronze, du fer, du sel et beaucoup d’autres minerais.

 

Forces militaires

Des textes de la Bible montrent que les peuples d’Afrique ont de puissantes armées. Dans 2 Samuel 18, on cite un Kushite anonyme de l’armée de David que Joab, (chef de cette armée) charge d’aller rapporter au roi les nouvelles de la bataille remportée contre les partisans d’Absalom. Aller annoncer au roi la mort de son fils rebelle est certainement une mission délicate dont Joab charge ce Kushite dont on ne cite pas le nom. Il est surprenant de voir que certains commentateurs et exégètes spéculer sur le statut et les origines de ce Kushite au point de dire que c’était un esclave ou qu’on lui a accordé une mission délicate à cause de sa peau noire (ce qui n’est pas mentionné dans la Bible)… Alors que dans l’Antiquité comme aujourd’hui, on peut remarquer que rapporter les nouvelles du front au souverain est une mission qu’on ne donne pas à n’importe qui. On sait que les Kushites étaient très habiles à la course, qualité déjà appréciable pour un messager dans l’Antiquité, en plus de la fidélité, la discrétion ou l’éloquence. En dehors de la Bible, des auteurs grecs anciens comme Hérodote ou Strabon parlent de la rapidité des Kushites à la course. D’autres textes bibliques parlent de guerres où les Kushites jouent un rôle militaire. On voit que l’Égypte s’alliait militairement avec des Kushites, des soldats venus de Put ou de la Libye antique, qui sont cités dans beaucoup de textes comme des alliés des Égyptiens.

 

Échanges culturels et cohabitation

Premier exemple: le mariage de Moïse avec la Kushite (Nombres 12). Quand on lit ce texte où la sœur de Moïse, hostile à ce mariage, est directement châtiée par Yahwé, on comprend rapidement que le narrateur a de l’estime pour les Kushites et est même favorable à la cohabitation entre Judéens et Africains.

Autre exemple: le portrait des Kushites dans Ésaïe 18, décrits comme un peuple puissant au langage inintelligible. Et on parle de leur chevelure crépue…

On trouve d’autres échos d’échanges culturels et de cohabitation côté égyptien. Par exemple, le récit d’Abraham en Égypte (Genèse 12) qui, à son arrivée, se fait des idées sur les Égyptiens qu’il voit comme un peuple violent et sans scrupules, qui croit qu’on va le tuer parce qu’il a épousé une belle femme… Et le narrateur semble plutôt condamner l’attitude d’Abraham qui est un peu remise en question. Il y a donc cet autre regard vis à vis des Égyptiens avec un pays qui peut accueillir les autres. Abraham en revient d’ailleurs riche de biens. Ce qu’on peut aussi voir dans le récit de de Joseph quand il se réconcilie avec ses frères (Genèse 45). La famille de Jacob subit des déchirements mais se réconcilie sur la terre égyptienne. Cela donne une image de l’Égypte comme autre terre promise. Je reprends l’expression de Dany Nocquet qui en parle comme une autre terre de salut.

 

Conclusion

L’Afrique et ses peuples, ses lieux, sont très présents dans l’esprit des rédacteurs de la Bible. On peut constater non seulement que les auteurs bibliques parlent des Africains sans préjugés, mais que l’Afrique n’était pas un continent enclavé dans l’Antiquité, qu’il était ouvert aux autres, avec aussi de grandes richesses et de puissantes armées.

On pourrait se poser pour finir la question du rapport entre l’Afrique et la Bible. Presque tous les grands noms de la Bible sont présentés comme si leur destinée dépendait d’une rencontre avec l’Afrique et les Africains. De grands rois comme David, Salomon, Josias ou Ézéchias ont des contacts avec l’Afrique ou des Africains, tout comme d’autres rois très critiqués comme Achab ou Jéroboam. Du côté des prophètes, on trouve aussi des messages de salut concernant l’Afrique et les Africains. Mais aussi des prophéties de malheur sur l’Afrique… comme sur d’autres peuples. Il y a des prophéties de malheur, mais aussi des prophéties de salut, pour l’Afrique comme pour d’autres peuples.

 

Illustration: détail d’une statue de Taharka, pharaon nubien de la 25e dynastie (Musée de Kerma, Soudan, photo ALFGRN, CC BY 2.5).

Commentaires sur "L’Afrique dans la Bible"

  • Jean-Paul Sanfourche

    Cette lecture invite à repenser la place de l’Afrique dans la mémoire biblique et chrétienne, non comme un simple récepteur, mais comme un partenaire et contributeur actif. Effectivement l’Afrique occupe une grande place dans la Bible aussi bien à travers les mentions géographiques que dans les thématiques économiques, militaires et culturelles. Et il est bon de rappeler (réhabiliter ?) le rôle qu’elle a joué dans l’histoire biblique. L’Afrique a un rôle spirituel et historique essentiel. Merci surtout de rappeler que le succès de la Bible en Afrique n’est pas explicable uniquement par la colonisation, puisqu’elle connaissait la Bible (et le christianisme) bien avant l’arrivée des missionnaires.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Lire aussi sur notre site