De l’exemplarité de l’Église
Les chrétiens sont des gens comme les autres. Certes ; mais ne devraient-ils pas être meilleurs que les autres ? Et surtout : pourquoi y en a-t-il, et non des moindres, qui sont pires que le vulgum pecus ? Ces questions n’ont rien à voir avec le salut par les œuvres. Elles ont quelque chose à voir avec le témoignage.
Disons-le d’emblée : cet article part d’une exaspération et d’une inquiétude croissantes. Le monde étant petit, et singulièrement celui sur lequel je vais me concentrer en particulier, il va falloir parler à mots couverts, déguiser des situations pour contourner « toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé » puisque celle-ci ne sera pas fortuite.
Fréquentant le protestantisme français, et cela de manière relativement active, j’y trouve des gens ordinaires, des gens surprenants, des gens admirables, et des gens surprenants par des aspects admirables alors que je les croyais ordinaires. Il faudrait écrire sur ceux-là : ils renouvellent l’appétit de vivre, ils alimentent l’espérance, ils nous donnent envie de devenir meilleurs, ils nous tirent vers le haut, ils embellissent l’Église. Gloire et reconnaissance à Dieu pour ces êtres lumineux qui le sont dans l’épreuve ou même sans épreuves, et qui font de ce monde gris ou noir un monde plein de riches couleurs.
En revanche, ce qui me plonge dans une révolte et une détresse grandissantes, c’est de constater que dans nos Églises, dans mon église, il y a des personnes qui déshonorent tellement le christianisme que je n’ose y amener des gens de mon entourage vivant dans le monde réel (j’emploie à dessein cette expression ironique) parce qu’ils y verraient des individus parfois pires qu’eux-mêmes, guère plus reluisants que ceux dont ils entendent parler dans les médias, et en tous cas pas susceptibles d’être des « lettres du Christ ». Peut-être que je tiens de mon grand-père maternel, décédé avant ma naissance : on raconte qu’il était profondément croyant mais ne fréquentait pas l’église parce qu’il ne voulait pas se confesser à un curé plus mauvais que lui. C’était peut-être de l’orgueil ; toujours est-il que tous les témoignages autour de cet aïeul convergent pour dire qu’il était d’une intégrité totale. Si tel était le cas, comment lui donner tort ?
Et toi, d’où parles-tu, « toi qui juges » ?, (1) me répliquera-t-on. Il est vrai qu’on ne s’exprime jamais depuis un terrain vierge, depuis un terrain neutre. Il convient donc de donner un aperçu de la non-neutralité du locuteur.
Ex-petit-saint
Je suis issu d’une famille catholique très pratiquante, et j’ai bien vécu mon éducation religieuse sans traumatisme apparent. Je suis passé progressivement au protestantisme par la lecture de la Bible. Comme beaucoup de jeunes convertis, j’avais beaucoup de certitudes, renforcées par une biographie linéaire. Jusqu’au jour où un accident de parcours familial me couvrit de honte, d’autant plus que ledit accident était assez rare au siècle dernier dans les milieux chrétiens, que j’étais très engagé dans mon église d’alors, que j’y prêchais et que, pire encore, j’étais impliqué professionnellement dans une œuvre chrétienne.
Rétrospectivement, cette épreuve est pourtant ce qui m’est arrivé de mieux sur le plan spirituel. Il fallut boire la coupe jusqu’à la lie, faire le parcours de Job sous le regard d’un Dieu devenu indéchiffrable : comme Job, j’avais fait tout juste (ou presque) ; et pourtant, Dieu m’abandonnait à un sort que je ne méritais pas. Aujourd’hui, j’ai reçu de lui quelques réponses sous forme de bénédictions concrètes qui durent toujours et qui, à défaut d’explication totalement satisfaisante, m’ont démontré qu’il était expert à transformer un mal en un bien supérieur, me démontrant surtout qu’il ne me condamnait pas dans mon échec, qu’il m’aimait beaucoup plus que je ne l’avais cru.
Nous sommes ainsi plusieurs à avoir été arrachés de force à notre condition de petits saints. Et, même si l’on a été en position de victime, contrairement au Christ on n’est jamais une victime parfaite : les échecs sont aussi de notre fait, et cela nous rend plus modestes, et moins arrogants. « Ainsi donc, que celui qui est debout prenne garde de tomber ! » (2) Cette leçon vécue est toujours à vivre et, au moment de commencer cet article, elle est toujours devant moi. Il ne sera jamais impossible que je tombe dans tel ou tel des travers que je vais évoquer. C’est donc en tremblant un peu que j’écris ce qui suit.
Un monde à l’envers
En effet, est-ce parce qu’on est soi-même pécheur qu’on doit se taire ? Est-ce une raison pour faire comme si on ne voyait rien ? Est-ce une raison, parce qu’on a été pris en défaut, parce qu’on a été faillible, de fermer les yeux sur des faillites et des turpitudes dans lesquelles il semble que certains et certaines se complaisent au milieu même de l’Église ? Je crains que le talent de Dieu pour sortir de ses propres sentiers battus et pour nous entraîner sur des chemins moins balisés que nous ne l’avions prévu ne nous serve de prétexte à dériver dans le n’importe quoi, à nous satisfaire d’une médiocrité de comportement, le souci de la perfection – la sanctification – étant réservé aux bien-pensants, aux pharisiens. Seulement, cette tendance (notamment dans le protestantisme – je m’expliquerai plus bas sur cette parenthèse) a pour résultat que je vois dans le monde des personnes plus courageuses, plus opiniâtres, plus intègres, plus charitables, plus exigeantes envers elles-mêmes que dans l’Église, à situation équivalente. Combien de personnes me suffoquent d’admiration parce que, tout simplement, elles aiment leur prochain autant qu’elles-mêmes et pas moins qu’elles-mêmes ; parce que, sans le dire et parfois sans le savoir, elles ont le sens du sacrifice, et d’un sacrifice intelligemment consenti ? Pourquoi ai-je, comme vous, tant d’amis qui mènent leur existence avec simplicité, honnêteté, sans tapage, se contentant d’élever leurs enfants selon quelques principes de base devenus si précieux dans une société extrêmement cynique et déboussolée ? Pourquoi est-il fidèle à sa femme vieillissante, pourquoi est-elle fidèle à son mari rouspéteur, pourquoi mon vieux pote communiste et mon collègue de fac athée se tiennent-ils à leur promesse de faire la route jusqu’au bout avec leurs épouses respectives, et cela dans une relative harmonie alors même que la maladie pointe parfois plus que le bout de son nez ? Pourquoi l’intérêt de l’autre vaut-il au moins autant que le leur ? Pourquoi certains parents des copains et copines de nos enfants me sont-ils plus précieux et plus agréables que certains de mes coreligionnaires ? Pourquoi leur conversation me passionne-t-elle souvent bien davantage que certaines prédications fades et d’une poésie douteuse ? Pourquoi, même, m’arrive-t-il de lire avec émerveillement l’Évangile dans leur vie d’incroyants ? Sans doute parce que, comme dit l’apôtre, « ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur » (3). Et ça, c’est très beau à contempler, surtout dans la durée.
Étrangement, je suis surpris et émerveillé de la manière dont ces amis vivent leur absence de foi, un peu comme Jésus se laissait surprendre et émerveiller par la foi des non-Juifs de son temps : le centurion, la syro-phénicienne, le lépreux samaritain (4), etc. Je n’exclus donc pas que mon attitude soit hérétique puisque c’est la qualité de non-foi de certains membres de mon entourage païen qui me surprend et m’émerveille. Mais je ne suis toutefois pas entièrement mal à l’aise dans cette attitude quand je relis, pour la centième fois, la parabole du bon Samaritain qui traite de l’acte généreux d’un demi-Juif hérétique, et cela en réponse à une question sur le salut (5). Texte extrêmement déroutant, très anti-luthérien, qui ne cesse de m’interpeller, d’autant plus que Jésus ne répond que de biais à la question posée …
La perversité dans l’Église
Honte à moi, peut-être, puisque je suis bien content de ne jamais avoir incité mes amis, depuis plusieurs années, à venir dans l’Église que, pourtant, j’aime. Il y a des moments où l’Église me fait honte. Au lieu de « se sauver de cette génération perverse » (6), elle s’y complaît, elle l’imite et même, parfois, elle la devance dans ses errements soit par manque de discernement, soit pour être à la mode (7). Nos églises se vident mais, sans rêver de voir s’y ajouter trois mille personnes en peu de temps, qu’est-ce qui nous empêche, comme les premiers chrétiens, de vivre notre foi avec simplicité et droiture, au point d’« avoir la faveur de tout le peuple », de donner aux gens l’envie de devenir disciples du Christ (8) ? Pourquoi, dans une période tourmentée où les gens ont besoin d’être rassurés, l’Église est-elle si peu attirante alors qu’elle est porteuse de la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ et que celui-ci n’a rien d’abstrait, qu’il change la vie hic et nunc ? Nos vies sont-elles donc si peu transformées qu’elles ne suscitent aucune curiosité, aucune envie au moins d’essayer ?
L’Église, mon église, je l’ai dit, comporte des paroissiens admirables, bienfaisants, dévoués, ce qui est rassurant au milieu de ce tableau que d’aucuns jugeront trop impitoyable. Nonobstant, osons une interrogation encore plus scandaleuse : pourquoi les bergers/bergères sont-ils/elles quelquefois pires que leurs ouailles ? Pourquoi connaît-on, çà et là, dans diverses confessions, des pasteurs qui font du népotisme, éliminant peu à peu les piliers de la communauté pour y installer leur propre famille ; d’autres qui ont un étrange rapport aux finances ; d’autres qui n’ont aucun respect pour leur Conseil presbytéral ; d’autres qui ont une double vie (clandestine d’abord, parfois étalée publiquement ensuite) ; d’autres qui fréquentent les sites pornographiques (et sans doute pas seulement aux États-Unis) (9) ; d’autres qui prennent les instances de leur union d’Églises pour un terrain de jeu politique d’où la spiritualité a disparu ; d’autres qui mentent, trichent ou calomnient ? Je suis fatigué de ces gens qui sont doués en théologie mais pas très sympathiques, pas très exemplaires, pas très accueillants, pas très enviables. Ils font penser aux spécialistes de la Loi dans les Évangiles qui discréditent la Parole de Dieu en en dégoûtant ceux qui les regardent. Combien de pasteur/e/s, en partant, ont laissé leur paroisse découragée, lessivée, voire exaspérée ? Pourquoi y en a-t-il une proportion non-négligeable qui laisse un mauvais souvenir ? Fort heureusement, l’inverse existe aussi ; mais ce devrait toujours être le cas et que, au moins, le souvenir ne soit pas négatif.
Pourquoi faire pasteur/e ?
Cette question en soulève une autre : pourquoi fait-on pasteur/e ? Est-ce bien parce qu’on a été saisi par la Parole de Dieu et que, comme le prophète Jérémie, elle nous brûle à un point tel que nous avons besoin de la partager (10) ? On peut le croire, on peut l’espérer ; mais on peut aussi en douter (même si, en France de l’intérieur, dans la plupart de nos dénominations, ce n’est certes pas l’amour de l’argent qui peut motiver les vocations). On se demande si, comme certains éducateurs, professeurs, travailleurs sociaux, humanitaires, militants pour les droits de l’homme, etc., bref, comme beaucoup de gens qui travaillent sur des humains, il n’y a pas derrière cette vocation apparente des ressorts psychologiques plus complexes. Se rendre utile (indispensable ? …) aux autres, parler régulièrement en public, éventuellement (suivant sa dénomination) faire partie des notables locaux voire nationaux, connaître du monde, publier des articles, écrire des commentaires et peut-être des livres, exercer une autorité spirituelle, morale, intellectuelle au niveau local, régional, national, voire international, n’est-ce pas un moyen de satisfaire son ego, d’être publiquement reconnu et même, sans le savoir, de chercher à résoudre des complexes personnels ? Qui niera qu’il y a des ecclésiastiques qui s’engagent dans leur fonction pour être sur scène, pour exister publiquement, pour satisfaire leur soif de reconnaissance, comme celle des artistes (faire du théâtre, chanter … prêcher) (11) , pour soigner ou détourner dans l’aide apportée aux autres leurs désordres mentaux (12) ; et aussi pour exercer, instinctivement (je ne dis pas : par calcul), un pouvoir sur les autres en les accompagnant, en les conseillant, en les guidant. Être l’aidant, n’est-ce pas plus gratifiant que d’être l’aidé ? …
Dans son dernier livre, Lytta Basset dit avoir été « frappée par des paroles de vérité – donc des paroles inspirées – sortant tout à coup de la bouche de personnes globalement manipulatrices. Invitation à discerner le vrai du perverti : ‘ Seulement, ne faites pas selon leurs actes car ils disent et ne font pas ! ’ » (13) . L’auteure montre ainsi que du bien véritable peut aller se loger dans un contexte déformé, perverti, corrompu, insincère. Il m’arrive souvent de remercier Dieu pour le miracle par lequel, depuis deux millénaires, il parvient à faire passer sa Parole au travers d’une Église qui en est trop souvent la messagère indigne (14).
Et puis, avec les décennies, une fois installé/e, étiqueté/e dans son rôle, une fois labellisé/e dans son image publique, ne risque-t-on pas de se contenter de fonctionner, parfois tout à fait efficacement, mais en ayant perdu la flamme de l’Esprit en cours de route, en se retrouvant réduit à faire le son et lumière, à gérer la boutique ? N’a-t-on pas perdu la vocation, étymologiquement : l’appel, sans lequel on ne peut valablement exercer ce qui est plus qu’un métier, une mission (15) ?
La particularité protestante
Ce ne sont pas les scandales qui manquent dans les Églises, hélas. Ils prouvent en tous cas une chose : souvent, on savait, et on ne dénonçait pas, pour sauver l’institution, peut-être pour ne pas discréditer, en préservant le système, l’annonce de l’Évangile. C’est un mauvais calcul, on le voit bien. Il vaudrait mieux purifier l’Église de l’intérieur plutôt que d’attendre que le ménage soit fait de l’extérieur, que les choses fuitent dans les médias (qui ont raison de mettre au jour ce que nous dissimulons) et soient traitées par la justice civile, avec toutes les retombées calamiteuses – et méritées – sur la chrétienté. Le protestantisme, en France, est relativement épargné, d’une part parce qu’il est très minoritaire ; d’autre part parce que le célibat n’y est pas imposé aux ministres avec tous les problèmes dont cet impératif non-biblique est assorti, en amont et en aval, en matière de sexualité. Dans le protestantisme, il s’agirait plutôt d’adultères, de divorces et de malhonnêtetés qui sont, finalement, assez conformes à ce qui a cours dans la société globale : cela fait moins jaser.
Nicolas Boileau n’eut pas tout à fait tort de déplorer que tout protestant soit pape, une bible à la main. Délivré de la tyrannie du magistère de Rome, délivré de la crainte de la perdition éternelle puisqu’il est sauvé par grâce (ou puisqu’il affirme, de plus en plus souvent, qu’il n’y a ni enfer, ni diable), il va parfois jusqu’à accommoder l’Écriture à sa sauce, quitte à la charcuter à grands coups de ciseaux (16). Mais cela peut évidemment diminuer les exigences qu’il a quant à son éthique personnelle, que ce soit dans son ministère ou dans sa vie personnelle.
Quelques pistes
Par paresse, et aussi par manque de courage, je me contenterai de renvoyer le lecteur aux chapitres 5 et 6 de la Première Lettre de Paul aux Corinthiens, qui sont d’une actualité très immédiate et qui méritent une lecture attentive. L’apôtre y traite des écarts de conduite au milieu de l’Église, et il définit une procédure pour éviter qu’elle ne pourrisse de l’intérieur. On notera que, à la fin du chapitre 5, il dit bien que c’est à l’Église d’exercer un jugement sur ceux de ses membres qui la déshonorent. Plus loin (6, 6), parlant des procès que les croyants se font entre frères, il déplore en une brève allusion le lamentable spectacle qu’offrent aux non-croyants les libertés qu’ils s’autorisent en prenant la grâce de Dieu comme un oreiller de paresse (17).
Cet examen de conscience, c’est d’abord à chacun de le faire pour soi-même. Impérativement. Mais ensuite, il ne faudrait pas prendre prétexte de la parabole de la paille et de la poutre pour s’aveugler sur les pailles des autres … ce qui leur permet de ne rien nous dire de nos poutres pour le même motif ! À ce compte-là, le charpentier de Nazareth aura assez de matériaux pour redémarrer son métier initial. En Matthieu 18, 15-18, est définie une procédure à trois étages pour reprendre quelqu’un qui, dans l’église, fait fausse route. Or, tout cela, nous n’osons plus le faire, par fausse humilité ou par manque de courage. Ce nous n’est pas un nous rhétorique : moi aussi, il m’arrive de savoir que tel ou telle a un comportement gravement incompatible avec l’Évangile. Fort heureusement, je ne suis pas pasteur (ce qui m’aide à me défiler), mais quand par exemple je préside la Sainte Cène, vais-je me permettre, comme osait le faire Calvin, de la refuser publiquement à une personne que j’estime indigne de se présenter à la Table ? Et cette table, n’est-elle pas le lieu où, précisément, nous nous présentons avec notre indignité pour recevoir la grâce de Jésus-Christ dont nous avons tant besoin ? Encore faut-il, au strict minimum, que l’officiant annonce que la participation à la communion est pour celles et ceux qui reconnaissent Jésus comme leur Sauveur et Seigneur, c’est-à-dire : 1) celui qui fait grâce, et 2) celui qui règne dans nos vies – et qui a donné la sienne pour accéder à cette souveraineté. A-t-on remarqué que, souvent, même cela n’est plus annoncé ? …
Les chrétiens sont faits de la même glèbe que leurs frères et sœurs en humanité. Certes. Mais ils ne sont pas seuls. Ils ont le créateur comme Père, le Christ comme ami et frère, l’Esprit-Saint comme inspirateur. Avec ce secours incomparable, comment pourraient-ils tolérer d’être parfois plus mauvais que des mécréants ? Ne sommes-nous pas « une lettre du Christ, (…), une lettre écrite, non pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant » (18) ? Que lisent les autres dans cette lettre ? …
Illustration : gravure d’après la Vierge au silence d’Annibale Carrache.
(1) Romains 2, 1.
(2) 1 Corinthiens 10, 12.
(3) Romains 2, 15.
(4) Luc 7, 9 ; Marc 7, 25-30 ; Luc 17, 12-19.
(5) Luc 10, 25-37.
(6) Actes 2, 40.
(7) Je laisse à chacun le soin de se souvenir à quelle occasion, ces récentes années, les grands médias ont, pour une fois, parlé de l’EPUF à une heure de grande écoute …
(8) On relira avec profit Actes 2, 38-47.
(9) Une étude menée en 2015-2016 aux États-Unis sur la pornographie chez les chrétiens évangéliques, portant sur 3 700 personnes dont 770 pasteurs, établissait que 60 % de ces pasteurs avaient connu un problème personnel avec la pornographie, plus de 10 % admettant que ce problème était toujours présent (addiction allant de plusieurs fois par mois à plusieurs fois par semaine, voire quotidiennement). J’ajoute que ces aveux, même anonymes, sont probablement minimisés. Cette étude en confirme d’autres lues par ailleurs (Les documents « expériences », n° 196, septembre 2019, 29270 Plounévézel).
(10) Jérémie 20, 9.
(11) Cf. Jacques 3, 1.
(12) J’emploie cette expression à dessein. Il y a des Commissions des Ministères qui savent que je ne parle pas au hasard. On m’a rapporté qu’un ministre éminent de l’ERF, récemment disparu, avait refusé d’y entrer, de peur d’être impitoyable ou, à l’inverse, de devoir se conformer à un système qui « rend l’Église malade de ses pasteurs ». Ce que je peux dire, c’est que cette dernière proposition est une réalité parfois tangible.
(13) Lytta Basset, Faire face à la perversion, Albin Michel, 2019, p. 36. Elle cite Matthieu 23, 3.
(14) Le cas le plus miraculeux de ces derniers siècles est la manière dont les Afro-Américains ont su s’approprier la religion de leurs maîtres esclavagistes pour en extraire le meilleur de l’Évangile.
(15) Toutes les professions que j’ai citées relèvent de la vocation. Il est douteux que celle-ci existe chez l’ouvrier qui boulonne des culasses sur des moteurs, son boulot n’ayant d’autre intérêt que de lui rapporter sa subsistance. Et encore, même là, il y a de l’honneur à vouloir bien accomplir sa tâche, ce que les Réformateurs ont souligné fort justement.
(16) Voir sur ce site mon article Le syndrome de Jefferson.
(17) Cf. Galates 5, 13.
(18) 2 Corinthiens 3, 3.