Devenir fermier pour purger sa peine
« « D’un côté, on trouve des jeunes en difficulté, notamment ceux qui n’ont jamais travaillé ou ceux qui ont des grosses craintes envers les animaux (…). De l’autre côté, on retrouve néanmoins énormément de travailleurs rigoureux. » Et quelques semaines de travail font souvent du bien : « l’une des raisons pour lesquelles j’aime travailler aux côtés des tigistes, c’est l’évolution de leur mentalité au cours de ce séjour. Ils sont réticents, parfois, en arrivant. Et puis, en partant, ils se considèrent comme des fermiers accomplis ! » »
Dans ce reportage à la ferme urbaine et pédagogique de Montmagny (Val d’Oise), Amine Habert interroge plusieurs personnes condamnées à y accomplir leurs heures de TIG (travaux d’intérêt général). Dans ce cadre « certes un peu dépaysant » pour « ces hommes souvent issus de quartiers populaires », certains prennent goût à ce type de travail et prolongent l’expérience avec un service civique. La réussite de la formule tient non seulement au travail et au changement radical d’environnement mais aussi à la cohésion donnée par « plusieurs acteurs issus de milieux différents » : « les bénévoles, les salariés, les services civiques, les stagiaires et les tigistes ».
4 juillet 2019