Voyage, voyage… un exercice spirituel?
Il y a les voyageurs parfois perdus que rencontre l’aumônier à Roissy Pierre de Mareuil et les voyages où il faut un peu se perdre pour grandir qu’aime l’écrivain Philippe Jacq. En dialogue avec Jean-Luc Gadreau pour Solaé, ils racontent tous deux des voyages qui sont plus que des voyages.
Écouter l’émission Solaé Le rendez-vous protestant (31 juillet 2022, présentée par Jean-Luc Gadreau et réalisée par Delphine Lemer).
Les «besoins spirituels basiques du passager perdu»
Jean-Luc Gadreau: La foi a toujours été associée au voyage. Même si c’est un peu différent dans le protestantisme, arpenter le globe pour rejoindre un sanctuaire fait partie du parcours initiatique du croyant dans beaucoup de religions. Le pèlerinage est un voyage vers Dieu et vers soi-même: on parcourt le monde pour changer son cœur. Et même dans nos sociétés où l’importance du religieux semble reculer, l’idée du voyage initiatique reste très puissante dans l’imaginaire. Nombreux sont ceux qui voyagent en quête d’une révélation divine ou profane cachée dans les cieux ou nichée au plus profond de l’âme. Nous dialoguerons autour de ce thème avec deux experts passionnés: Pierre de Mareuil, pasteur baptiste, aumônier protestant à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et président de l’Association internationale des aumôniers de l’aviation civile (1) et puis Philippe Jacq, «voyageur sur cette terre», comme il aime dire, également auteur et réalisateur de documentaires. Bonjour et bienvenue à vous deux. Pierre de Mareuil, quel est le rôle d’un aumônier dans un aéroport?
Pierre de Mareuil: C’est une question qui mérite de se poser! J’aime répondre par une boutade (mais qui n’est qu’une demi-boutade): je réponds aux besoins spirituels basiques du passager perdu que je remets sur le droit chemin afin qu’il puisse s’envoler vers le ciel!
Jean-Luc Gadreau: C’est-à-dire trouver la salle d’embarquement, par exemple?…
Pierre de Mareuil: Cela marche aussi dans l’autre sens: c’est encore plus vrai à l’atterrissage où les gens sont souvent déboussolés parce que, après avoir passé 15 heures dans un avion, on ne sait plus très bien où l’on est. Mais ce qui prend le plus de temps, c’est renseigner, accompagner les gens, soit parce qu’ils sont dans une situation de stress, qu’ils sont vraiment perdus, soit parce que ce sont des personnes qui m’ont contacté à l’avance pour me demander si je serai à l’aéroport le jour de leur voyage. Cela fait de belles rencontres! Il y a aussi les cérémonies de culte ou de temps de prière et puis les aumôniers sont également présents dans les situations de crise, toutes sortes de crises, des plus bénignes aux plus dramatiques. Cela peut être la personne qui voyage pour se rendre à l’enterrement d’un proche, par exemple. On n’imagine pas toujours cela car quand on pense voyage, on pense souvent aux touristes ou aux pèlerinages, comme vous l’avez évoqué tout à l’heure. Il y a d’ailleurs beaucoup de pèlerins; le sujet religieux représente une part importante du trafic! Enfin, il y a le voyage d’affaire, l’émigration, et en particulier les exils. Cela fait du monde qui voyage!
«Se perdre, c’est fantastique»
Jean-Luc Gadreau: Philippe Jacq, vous connaissiez les aumôniers aux aéroports?
Philippe Jacq: Non, pas du tout! Je l’apprends avec plaisir.
Jean-Luc Gadreau: Vous pourrez échanger vos cartes! Philippe Jacq, j’ai relevé deux citations sur la page d’entrée de votre site chacunsaroute.com qui pourraient bien résumer votre regard sur la vie. La première est de Khalil Gibran, ce poète libanais connu en particulier pour son livre Le Prophète et qui dit: «La terre est ma patrie et l’humanité ma famille». Et puis, il y en a une autre qui va un peu plus loin: «Ne demande pas ton chemin à quelqu’un qui le connaît car tu risquerais de ne pas te perdre». Elle émane du Rabbi Nahman de Bratslav (2). Cela résume un peu votre philosophie de la vie?
Philippe Jacq: Oui, c’est vrai que j’ai ce sentiment de faire vraiment partie de la grande famille humaine et peut-être que ce sentiment est agrandi au fil de mes voyages. J’aime particulièrement la première phrase; c’est aussi la raison pour laquelle je m’étais rendu dans le village natal de Khalil Gibran au Liban. La seconde phrase que vous évoquez est aussi importante et résume également mes voyages, d’une certaine manière, car je crois que se perdre, c’est fantastique!
Jean-Luc Gadreau: C’est ainsi que l’on découvre des choses…
Philippe Jacq: Je n’ai rien contre les voyages organisés mais j’adore les voyages désorganisés, où on laisse une grande part à l’imprévu et à la rencontre.
Jean-Luc Gadreau: Combien de kilomètres au compteur, justement, et de pays visités?
Philippe Jacq: 100.000 km à vélo, à travers 60 pays. J’ai commencé par faire, à l’âge de 24 ans, un tour du monde à vélo qui a duré près de 3 ans. J’ai bien aimé et suis donc reparti pour différents coins de la planète, en Inde, en Afrique et j’ai traversé le continent américain de l’Alaska jusqu’à la Patagonie.
Jean-Luc Gadreau: Pierre, vous regardez souvent les gens partir prendre l’avion depuis l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle mais, vous, personnellement, est-ce que vous voyagez souvent?
Pierre de Mareuil: J’ai beaucoup voyagé dans ma jeunesse. Pas jusqu’en Patagonie et je n’ai pas traversé toute l’Amérique, mais je suis beaucoup allé en Amérique du sud, en Argentine en particulier. Pas à vélo, en stop. Et puis, plus récemment, dans le cadre de mes fonctions au sein de l’association internationale des aumôniers de l’aviation civile, j’ai un peu plus voyagé au niveau international. À ce titre, j’effectue deux voyages par an. Mais c’est complétement différent parce que c’est dans le cadre d’un voyage d’affaire.
«On doit revenir grandi d’un voyage»
Jean-Luc Gadreau: Que représente le voyage à vos yeux?
Pierre de Mareuil: Pour moi, ce sont d’abord la rencontre et le dépaysement, y compris dans la rencontre: découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles cultures et au travers de cela, se rencontrer soi-même différent. Le fait d’être confronté à quelque chose d’inconnu va me faire découvrir une facette de moi dont j’ignorais qu’elle existait.
Philippe Jacq: Pour ma part, j’ajouterais la notion de difficulté. C’est forcément dû aux moyens de locomotion que j’ai utilisés, à vélo ou la marche, et au fait que je n’allais pas à l’hôtel mais campais en pleine nature. Lorsqu’on voyage dans ces conditions rudes, que ce soit en cours de journée ou le soir, on a davantage la possibilité de s’interroger sur soi-même, de faire un voyage qui se dirige plutôt vers l’intérieur. Pour moi, on doit revenir grandi d’un voyage, sinon on se contente de déplacer notre corps physique, à l’étranger ou pas, mais ça n’apporte pas grand-chose. C’est cette notion-là qui est importante pour moi et chacun de mes voyages possède une notion spirituelle.
Jean-Luc Gadreau: Vous nous l’avez dit Philippe Jacq, il y a toujours une part de spirituel dans le voyage. Il y a bien sûr – comme je l’évoquais en début d’émission – des voyages de type pèlerinage, il y a les voyages bibliques qui vont aussi dans ce sens-là, mais dès l’instant où l’on quitte quelque chose, où l’on se délace, où l’on marche, où l’on va à la rencontre, n’est-ce pas intrinsèquement un acte spirituel qui commence à se mettre en place, une démarche de foi?
Pierre de Mareuil: Oui, une démarche de foi. Enfin, je le dirais dans l’autre sens, je dirais qu’il n’y a pas de foi sans voyage. Peut-être qu’il peut y avoir un voyage sans foi, comme le voyage très organisé dont vous parliez et qui n’a pas de démarche de confiance particulière. La foi, c’est la confiance. Mais je crois qu’il n’y a pas de foi – quelle que soit la religion – sans qu’il y ait voyage d’une manière ou d’une autre. Le voyage physique, toute la Bible en est traversée, d’Abraham jusqu’au Christ en passant par saint Paul.
Jean-Luc Gadreau: Et le Christ était toujours en voyage.
Pierre de Mareuil: Toujours! Sans cesse.
Jean-Luc Gadreau: Il marchait…
Pierre de Mareuil: Absolument. La foi (et pour parler de ce qui nous concerne, la foi chrétienne ou, pour englober le judaïsme, la foi biblique) est sans cesse sur la route. Abraham est l’hébreu, celui qui traverse. Il doit voyager pour aller à la rencontre de lui-même. Le peuple hébreu erre 40 ans dans le désert, il y a les exils successifs, le Christ est sans cesse en voyage, Paul et les apôtres en mission vont être à pied la plupart du temps…
Jean-Luc Gadreau: Parfois, ils vont en bateau et cela s’accompagne souvent de péripéties et d’aventures.
Pierre de Mareuil: On oublie toute cette dimension là. Mais, le fait que tous les enseignements de Jésus – pour ne prendre que cet exemple-là – se passent en chemin ou en voyage et qu’il ne sache pas toujours le soir où il va dormir, cela a forcément une incidence sur le message. Or, nous autres sédentaires avons tendance à oublier cela. Dans nos traductions, les premiers chrétiens sont souvent appelés «ceux de la voie» dans les Actes des Apôtres. On aurait pu traduire par «gens du voyage».
«Tout de suite on livrait sa vie»
Jean-Luc Gadreau: Philippe Jacq, vous avez évoqué cette dimension spirituelle qui apparaît souvent à cause des circonstances du voyage et vous m’avez aussi parlé en préparant cette émission d’une marche pour la Paix que vous avez effectuée. C’était une longue marche puisqu’elle est partie du Sinaï pour arriver à Saint-Jacques de Compostelle. Sur votre site, on retrouve le descriptif de ce périple: «Un homme, un chariot, un rêve, un message de paix, une année de marche, 12 millions de pas, 14 pays traversés et quelques 8000 kilomètres parcourus». Vous pouvez nous en parler un peu plus?
Philippe Jacq: Tout cela, c’est beaucoup de chiffres mais ce n’est pas ce qui est le plus important. C’était ma première marche, un coup d’essai. J’ai pris un aller simple pour l’Égypte et je suis rentré à pied en faisant le tour de la Méditerranée, de fin 2006 à fin 2007. C’était une formidable expérience, je tractais derrière moi un charriot qui s’appelle Ulysse avec 40 kilos de bagages et j’avais ce message de paix, de fraternité. Pas plus que ça. Mais ça a été formidable!
Jean-Luc Gadreau: C’était l’esprit du voyage, finalement.
Philippe Jacq: Oui c’était l’esprit. J’ai été accueilli car, moi non plus, je ne savais pas où j’allais dormir le soir. J’étais souvent reçu par des bédouins, par des bergers. On ne parlait pas la même langue.
Jean-Luc Gadreau: Quelle langue parliez-vous, en général?
Philippe Jacq: Je parlais français, je parlais un petit peu anglais. Eux parlaient leur langue, l’arabe. Mais au bout d’un certain temps, on avait complètement oublié qu’on n’était pas du même pays, qu’on n’avait pas la même culture ni la même religion et on a passé des soirées vraiment formidables. J’ai été accueilli extraordinairement par ces gens très modestes. C’est moi qui faisais la démarche, lorsque je croisais un berger, de demander s’il connaissait un endroit où je puisse planter ma toile de tente et, pour eux, c’était invraisemblable de laisser un étranger dormir dehors. Ils me disaient: «Viens dedans!». On me servait le thé, la belle soirée commençait.
Jean-Luc Gadreau: Pierre de Mareuil, vous qui vous retrouvez à des moments charnière du voyage, que viennent chercher les personnes qui passent par l’aéroport, par cet espace de prière dans lequel différentes religions se côtoient?
Pierre de Mareuil: Au départ, ils ne savent même pas que c’est un espace de prière. Ils voient un bureau avec de la lumière et pensent à un lieu de renseignement, d’information. Ils viennent demander la direction pour rejoindre leur avion ou leur TGV, souhaitent un renseignement sur les hôtels, la détaxe, posent toutes sortes de questions. On sert beaucoup de bureau de renseignement! Et puis, il y a ceux qui viennent spécifiquement dans ce lieu-là, qui viennent se recueillir, mais ils ne savent pas forcément qu’il y a un aumônier présent. Et puis, de temps en temps, ils viennent confier quelque chose qu’à ce moment-là ils ont fortement sur le cœur. La nature des échanges dépend de leurs circonstances personnelles de vie, des raisons de leur voyage, de toutes sortes de critères… Ce sont souvent des échanges très profonds, même avec des personnes qui n’ont qu’un quart d’heure. C’est quelque chose qui m’a beaucoup frappé au tout début, quand je suis arrivé à l’aéroport, c’est que tout de suite on livrait sa vie, là où en paroisse on prend le thé, on prend une heure pour discuter et puis, au moment où le pasteur s’apprête à partir, les gens s’exclament: «Ah mais il fallait que je vous dise quelque chose!»… Là, non, passez-moi l’expression mais ils passent à table tout de suite! Et ça, c’est très beau. La plupart des gens qui ont un besoin particulier dans l’aéroport, ce sont des gens perdus. Ils ne représentent qu’une part infime des voyageurs (la plupart suivent les flux, continuent leur route) mais il s’agit de les renseigner, de les accompagner. Parfois, même, on court avec eux jusqu’à la porte d’embarquement, comme je l’ai fait il y a quelques jours avec deux messieurs qui allaient rater leur avion!
Jean-Luc Gadreau: Dans l’aéroport, vous devenez en quelque sorte un ange sur le chemin des voyageurs?
Pierre de Mareuil: Oui, sauf que c’est l’inverse! Vous connaissez comme moi le verset de l’Épître aux Hébreux (13,2): «N’oubliez pas l’hospitalité, car en l’exerçant, certains ont accueilli des anges». Pour moi c’est très important car les gens disent parfois cela sans même savoir que je suis aumônier. J’aime ce déplacement qui est de dire: «Non, c’est vous qui êtes mon ange». Il y a eu des occasions extraordinaires où je traversais personnellement quelque chose de particulier dans ma vie et où la personne que j’ai accompagnée, dans l’échange que nous avons eu, m’a apporté quelque chose qui était précisément ce dont j’avais besoin. Les rôles se sont inversés et c’est ce que j’aime dans ce verset.
«Voyageurs sur cette terre»
Jean-Luc Gadreau: Philippe Jacq, pouvez-vous nous parler du dernier grand voyage que vous avez effectué (pas très loin, cette fois-ci) en France?
Philippe Jacq: Ce n’était pas vraiment un très grand voyage! L’année dernière, mon épouse et moi-même avons suivi le chemin de Stevenson. Là, ce n’est pas de l’autre côté de la planète! Il s’agissait d’aller dans les Cévennes et de refaire le parcours effectué en 1878 par ce voyageur écrivain écossais, Robert-Louis Stevenson, et son ânesse. Nous avons-nous-même réalisé ce formidable périple avec une ânesse. C’était mon premier voyage avec un animal de bât et c’était fantastique…
Jean-Luc Gadreau: Sur les terres du protestantisme… Je crois que vous êtes passé par le musée du Désert?
Philippe Jacq: Oui, j’ai pu à l’occasion de ce voyage en savoir un peu plus sur cette époque tragique de l’histoire et en apprendre davantage sur la révolte des Camisards. Le musée du Désert est une très grande source d’information.
Jean-Luc Gadreau: C’est un bel endroit à visiter. Nous avons l’habitude dans cette émission d’avoir un rendez-vous avec la Parole et vous avez choisi, Pierre de Mareuil, un texte du Nouveau Testament, l’Épître aux Hébreux 11,13-16:
«C’est dans la foi que tous ces gens sont morts. Ils n’ont pas reçu les biens que Dieu avait promis mais ils les ont vus et salués de loin. Ils ont ouvertement reconnu qu’ils étaient des étrangers et des gens de passage sur la terre. En reconnaissant cela, ils montrent ainsi clairement qu’ils recherchent un pays qui serait le leur. S’ils avaient pensé avec regret à celui qu’ils avaient quitté, ils auraient eu l’occasion d’y retourner. En réalité, ils désiraient un pays meilleur que celui-ci et qui se trouverait dans les cieux. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. En effet, il leur a préparé une cité.»
Jean-Luc Gadreau: «Étrangers», «passagers», «voyageurs sur cette terre»: Philippe Jacq, c’est ce que vous vivez au quotidien dans vos voyages et c’est d’ailleurs souvent comme cela que vous vous présentez.
Philippe Jacq: Oui, je me présente comme un voyageur sur la terre. Que sommes nous d’autre sinon de petits voyageurs qui avançons à petits pas?
Pierre de Mareuil: Je me rends compte que cette notion qui est centrale dans le christianisme comme nous l’évoquions tout à l’heure, est en fait universelle. Le fait d’être voyageur, d’être sans cesse en recherche, de n’avoir jamais abouti dans sa quête spirituelle et humaine, c’est complètement universel. Nous avons là une traduction spécifiquement chrétienne et je repense à la citation que vous évoquiez en début d’émission: «Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît car tu risquerais de ne pas te perdre». Eh bien, c’est cela la foi qui nous est proposée en exemple dans l’épître aux Hébreux. C’est un chemin sur lequel se perdre pour, bien sûr, se trouver.
Jean-Luc Gadreau: On peut vous retrouver à l’aéroport Roissy-Charles De Gaulle mais y a-t-il des aumôniers dans la plupart des grands aéroports?
Pierre de Mareuil: Il y a des aumôniers dans la plupart des grands aéroports occidentaux, en Europe, aux États-Unis, en Amérique latine, avec plus ou moins de diversité cultuelle, religieuse. Et ailleurs, il y a des lieux de prière (car c’est la norme dans tous les aéroports) mais pas toujours des aumôniers. À Roissy, à Orly, on trouve des aumôniers juifs, musulmans, catholiques, protestants.
Jean-Luc Gadreau: Un culte a été diffusé à la télévision en septembre…
Pierre de Mareuil: Oui, le 25 septembre, le culte de rentrée de l’émission sœur de la vôtre, Présence protestante, sur France 2, a été diffusé depuis l’aéroport de Roissy et son magnifique terminal 1 (3).
Jean-Luc Gadreau: Philippe Jacq, il y a votre site Internet chacunsaroute.com et puis des DVD, parce que vous faites des reportages de vos voyages.
Philippe Jacq: Oui, pour moi il est très important de rapporter un document, qu’il s’agisse d’un écrit ou d’un document audiovisuel, j’ai besoin de témoigner.
Jean-Luc Gadreau: Des DVD, des livres, et puis un autre voyage qui se prépare?
Philippe Jacq: Ce sera certainement l’année prochaine, du moins je l’espère. Après avoir marché pour la Paix, je vais reprendre Ulysse et marcher pour l’Amour en traçant un grand, un énorme cœur de 3000 kilomètres autour de la France. Ce sera l’occasion de rencontrer les gens, de me rencontrer moi-même, de rencontrer la nature, et je sais que ça va être prodigieux…
Jean-Luc Gadreau: Merci, Pierre de Mareuil et Philippe Jacq, et bon vent à vous deux!
Émission retranscrite par Pauline Dorémus.
Illustration: à l’aéroport de Roissy (photo PaulTPT, CC BY-SA 3.0).
(1) IACAC, International association of civil aviation chaplains.
(2) Nahman de Bratslav (1772-1810), rabbin fondateur de la dynastie hassidique de Bratslav (ville aujourd’hui en Ukraine au sud-ouest de Kiev).
(3) Voir ce culte sur la chaine YouTube de Présence protestante.